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F
'''B) de créer, au niveau régional, un guichet unique d’information et de référence portant sur l’ensemble des services de formation, de reconnaissance des acquis et des compétences ainsi que de soutien à la formation disponibles dans la région.''' * Ces guichets régionaux permettraient aux individus et aux entreprises d’avoir plus facilement accès aux ressources correspondant à leurs besoins. Ils auraient le mandat de faire connaître et de valoriser les services existants dans les commissions scolaires et les cégeps.  +
'''A) d’organiser la concertation régionale de tous les acteurs concernés par la formation liée à l’emploi;''' * La priorité de ces concertations régionales serait de répondre efficacement à tous les aspects de la demande de formation, qu’ils soient liés à l’emploi ou non, incluant l’alphabétisation et la formation de base.  +
'''B) de mettre en place des mesures de soutien à la participation élaborées et financées au niveau national, flexibles (assouplissement des normes) et adaptées à la condition des participants, qu’ils soient ou non en emploi, en accordant une attention particulière aux mesures destinées aux participants les plus à risque et en faisant preuve d’innovation.''' * Ces mesures, qu’elles soient liées à l’emploi ou non, doivent permettre de lever les obstacles à la participation tout en favorisant la persévérance et la réussite, autant pour ce qui touche à l’alphabétisation et à la formation de base, que pour ce qui relève de formations axées sur la qualification professionnelle spécialisée. Nous proposons notamment de rendre l’Aide financière aux études accessible aux étudiants de la formation générale aux adultes, d’établir un congé-formation pour les personnes en emploi et d’améliorer le soutien pédagogique et psychosocial offert aux adultes retournant aux études après de nombreuses années d’absence de la formation formelle.  +
G
* d) Se préparer pour les prochaines crises : Bien que la crise sanitaire de la Covid-19 soit exceptionnelle, elle nous rappelle que nos sociétés ne sont pas à l’abri d’événements imprévus de grande ampleur. Depuis le début de la crise, des stratégies ont été mises à l’essai. Un bilan de cette crise devra tenir compte du fait qu’il faudra concevoir des plans de gestion de crise. La gestion du risque, sanitaire ou autre, fera désormais partie du monde de l’éducation. De manière particulière, les derniers mois ont fait ressortir l’importance de clarifier les responsabilités des différents acteurs. Par exemple, dans la présente crise, alors que c’est localement que les mesures sont mises en œuvre et peuvent être adaptées à des réalités distinctes, les décisions mur à mur prises à l’échelle ministérielle se sont avérées inadéquates.   +
* a) Une préoccupation pour les adultes en apprentissage parmi les plus vulnérables : La crise sanitaire ne doit pas devenir un facteur d’accroissement d’inégalités qui affectent déjà les personnes peu alphabétisées ou sans diplôme d’études secondaires. Soutenir leurs projets de formation de même que répondre aux besoins des différents profils d'adultes en apprentissage parmi les plus vulnérables doivent figurer dans les priorités gouvernementales.   +
* j) Relancer l’évaluation des apprentissages et la sanction des études : Le transfert en ligne des activités et l’impossibilité d’accéder aux établissements et aux organismes ont interrompu l’évaluation des apprentissages. Cette situation a fait en sorte de suspendre les parcours des étudiantes et des étudiants. Il devient donc nécessaire de proposer des mesures relançant l'évaluation des apprentissages et la sanction des études, dans le but de gérer les retards et les possibles pertes d’acquis accumulés lors de la crise sanitaire.   +
* f) Un accompagnement renforcé et soutenu : Dans le contexte de la crise sanitaire, autant l'accompagnement s'est avéré capital autant les obstacles ont été nombreux pour le mener à bien. Les besoins des adultes éprouvant des difficultés d'apprentissage, vivant dans des situations de précarités économiques ou ne possédant pas les préalables en termes de compétences numériques, d'accès à de l'équipement informatique ou à une connexion Internet haute vitesse constituent des défis à relever pour rendre possible et réussir l'accompagnement. En outre, puisque pour certaines personnes, un accompagnement en présentiel est de mise, il est crucial d’aménager les contraintes sanitaires pour permettre cet accompagnement nécessaire pour le maintien des acquis et la continuité des apprentissages en alphabétisation ou en formation générale des adultes.   +
<big>'''1. Un leadership nécessaire du ministère de l’Éducation'''</big> Le ministère de l’Éducation (MÉQ) doit considérer l’alphabétisation et la formation générale des adultes et, plus largement, l'éducation des adultes au même titre que les autres missions de l’école publique. Dans les décisions du ministère, les centres d’éducation des adultes doivent être pleinement reconnus comme des établissements du réseau public, comme le sont les écoles, les polyvalentes, les cégeps et les universités. Cette reconnaissance doit se traduire dans des actions pertinentes. Depuis le début de la crise sanitaire, le peu de préoccupation exprimée par le MÉQ pour l’alphabétisation et la formation générale des adultes a créé un environnement défavorable qui a nui aux efforts des organisations, des établissements ainsi que des adultes en apprentissage. Soutenir les actions des centres d’éducation des adultes et des organismes communautaires d’alphabétisation est attendu de ce leadership que doit exercer le MÉQ.  +
* e) Réduire la fracture numérique : En misant fortement sur la formation en ligne, les stratégies de gestion de la crise sanitaire ont accru l'impact de la fracture numérique sur l'accès à l'alphabétisation et la formation générale des adultes et accru les inégalités en éducation des adultes. À cette fin, il conviendra de développer les compétences numériques chez les personnes en apprentissage et celles les formant, de même que de rendre disponibles l'équipement informatique et l'Internet.   +
* c) Un financement favorisant la relance : Il est capital d’analyser les besoins financiers suscités par l'adaptation des services aux contraintes sanitaires et de la répercussion de cette crise sur les besoins financiers dans les années à venir. La période de l’après-crise débouchera sur un chantier de quelques années où rétablissement et transformation se conjugueront. Dans ce contexte, un plan financier de sortie de crise permettra de stabiliser l’alphabétisation et la formation générale des adultes.   +
* b) Des directives et des consignes pertinentes : Proposer des consignes sanitaires tenant compte du contexte de l'alphabétisation en milieu communautaire et de la formation générale des adultes.   +
* a) Un bilan nécessaire : L’émergence soudaine de la crise sanitaire a précipité l’élaboration et la mise en œuvre de plans de contingence. Le prolongement de cette crise, de la première à la seconde vague d’infection, a donné lieu à des ajustements, une amélioration des stratégies et la transformation des pratiques administratives, de travail et d’enseignement. Lors de la période de sortie de cette crise, il importera de faire un bilan des stratégies et des pratiques mises en œuvre pour répondre au contexte exceptionnel de la crise sanitaire afin d'identifier celles qu'il conviendrait de maintenir et celles dont il faudra mettre fin.   +
<big>'''2. Un plan de gestion de crise sanitaire adapté à l’alphabétisation et la formation générale des adultes'''</big> Privées de directives ou devant des directives inadaptées, l’alphabétisation et la formation générale des adultes méritent mieux. L’impact majeur de la crise sanitaire sur les populations peu alphabétisées ou sans diplôme d’études secondaires appelle un plan d’action leur étant destiné.  +
* d) Une administration scolaire proactive : Un leadership proactif de la part de l'administration des centres d'éducation des adultes et des centres de services scolaires devient primordial dans un contexte de crise sanitaire. Il importe de créer un environnement administratif faisant preuve de souplesse pour tenir compte des situations exceptionnelles suscitées par la crise sanitaire. De même, fournir les équipements informatiques pour rendre possible la formation en ligne et répondre aux besoins de formation aux compétences numériques exprimés par le personnel enseignant sont deux obligations capitales.   +
* c) Des communications claires et adaptées : Clarifier la communication des consignes sanitaires et des directives, assurer qu'elles répondent aux réalités de l'alphabétisation et de la formation générale des adultes et les simplifier pour qu'elles soient comprises des populations adultes ayant de faibles compétences en littératie.   +
* e) L’éducation des adultes est une condition de la résilience des sociétés et de la sortie de crise : Le rôle des connaissances et des compétences des adultes pour atténuer les effets de la crise en cours n’a pas été reconnu par le gouvernement. La crise a fortement sollicité les connaissances et les compétences des adultes dans plusieurs domaines de la vie quotidienne, comme le numérique, les responsabilités parentales, la santé physique et psychologique, les finances personnelles, l’organisation du travail. Toutes et tous ont été laissés à elles-mêmes et eux-mêmes pour combler des lacunes dans ces différents domaines. Les acquis des adultes demeureront une condition du succès de la sortie de crise et conséquemment le gouvernement devra miser sur l’éducation des adultes.   +
* g) Du matériel scolaire sur support numérique disponible : L’obligation d’offrir en ligne les activités d’apprentissage implique de miser fortement sur de la documentation sur support numérique. Il importe de rendre celle-ci disponible et, le cas échéant, de produire cette documentation. Appeler à la formation en ligne implique de créer les conditions pédagogiques la rendant possible et de veiller à sa qualité.   +
* i) Un soutien professionnel nécessaire : Les contrecoups de la crise sanitaire ont de profondes répercussions sur l’ensemble des personnes en alphabétisation et en formation générale des adultes. Les adultes en apprentissage vivent des situations de vulnérabilité qui aggravent l’impact de la crise, alors que les personnes les formant ou les accompagnant doivent composer avec des consignes imprécises, l’absence de matériel et d’équipements et le peu de préoccupations accordées par le ministère de l’Éducation aux situations rencontrées. Porter attention à la santé psychologique et physique de l'ensemble des personnels à l'œuvre en alphabétisation et en formation générale des adultes ainsi que celle des personnes en apprentissage est déjà une urgence et le sera pendant plusieurs mois.   +
* b) Un passage au numérique à réfléchir : Il ne faut pas s’y méprendre, dans le contexte de la crise sanitaire, la formation en ligne a été un pis-aller, une solution de remplacement. Au sortir de la crise, il faudra éviter des approches de fait accompli en faveur de la formation en ligne et réfléchir à l’ampleur de la place que l’on souhaite lui accorder. Car la crise a révélé au grand jour qu’imposer la formation en ligne accroît les inégalités en éducation des adultes et qu’elle n’est pas une approche pédagogique adaptée à plusieurs adultes en apprentissage pour qui le présentiel est à privilégier. Par ailleurs, miser sur la formation en ligne implique de créer les conditions de son exercice, tant en regard de l’enseignement qu’en ce qui concerne les processus administratifs. Par exemple, pour que la formation en ligne ne soit pas une source d’inégalités, il faut assurer que toutes et tous, adultes en apprentissage et personnel, possèdent les compétences numériques et aient accès à l’équipement et Internet haute vitesse. Sans ces conditions, la formation en ligne ne peut être une option envisagée.   +
* h) Soutenir le personnel (enseignant, professionnel et de soutien) ainsi que les formatrices et les formateurs : Le personnel (enseignant, professionnel et de soutien) ainsi que les formatrices et les formateurs ont porté sur leurs épaules la gestion de la continuité des apprentissages. Le reconnaître est primordial et porter attention à l'impact de la crise chez ces personnes est essentiel dans le présent et le sera tout autant lors de la sortie de la crise. Il est urgent d’écouter ces acteurs clés, leur apporter un soutien et tenir compte de leur condition de travail.   +
I
'''RECOMMANDATION 2 :''' Toute réforme de la gouvernance dans l’enseignement supérieur doit assurer l’établissement de mécanismes de <span class="theme">reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels</span> qui assurent la continuité des parcours éducatifs (et non pas seulement scolaires), et ce, en lien avec les instances éducatives extérieures à l’enseignement supérieur.  +
'''RECOMMANDATION 1 :''' Toute réforme de la gouvernance dans l’enseignement supérieur, en particulier dans les instances-conseils, doit nécessairement favoriser le développement de l’éducation des adultes. Elle doit favoriser la coordination avec l’ensemble des parties prenantes en éducation et les intervenantes et intervenants extérieurs au champ scolaire. Le secteur de l’éducation des adultes doit être représenté adéquatement dans les instances de gouvernance. Cette représentation doit tenir compte de la diversité des actrices et acteurs en éducation des adultes, notamment les adultes en formation.  +
'''RECOMMANDATION 3 :''' Tenir un débat public sur l’éducation des adultes dans l’enseignement supérieur. Le mandat d’un tel débat devrait s’intéresser à cinq champs au regard de la place des adultes dans les établissements d’enseignement supérieur : l’accessibilité, l’offre de formation, la persévérance scolaire, le parcours étudiant et le financement de l’éducation des adultes.  +
L
'''2. La reconnaissance des acquis''' Un système de reconnaissance des acquis d’expérience basé sur l’expérience personnelle ou professionnelle doit être accessible et soutenu, de manière la plus complète possible. Ce système constitue une pierre d’assise de l’accessibilité des adultes à l’enseignement universitaire. Pour ce faire, il doit être transparent, comme le souhaite la FAEUQEP (2012) : « les établissements universitaires devraient offrir et publiciser les mesures de soutien aux étudiants qui souhaitent formuler une demande de reconnaissance des acquis ». Il est impératif que la reconnaissance des acquis devienne un enjeu majeur du développement des universités dans les années à venir.  +
'''5. Différentes mesures pour tenir compte de la réalité étudiante des adultes''' Au-delà du financement et de la reconnaissance des acquis, d’autres mesures doivent aussi être considérées. Toutes sont essentielles et répondent à différents aspects de la condition étudiante des adultes. Citons, notamment : * un service étudiant le soir et les fins de semaine, pour répondre aux besoins des populations étudiantes adultes; * l’aide à la diplomation pour les étudiantes et les étudiants adultes à temps partiel; * la pleine reconnaissance des baccalauréats par cumul, en améliorant notamment celle des diplômes entre les universités québécoises.  +
'''3. La reconnaissance des crédits et des diplômes entre universités québécoises''' Au premier chef d’un système de reconnaissance, celle concernant les crédits de cours et les diplômes (certificats, DESS, baccalauréat par cumul) entre les diverses universités québécoises doit être mise en place.  +
'''4. Une aide financière adaptée aux adultes étudiants''' Certains étudiants adultes à temps partiel, dont on a noté le faible revenu moyen, parviennent parfois à se bricoler un certain financement à l’aide de différents mécanismes. Mentionnons, par exemple : * l’accès aux prêts étudiants en respectant la condition de s’inscrire à au moins deux cours par semestre; * l’utilisation d’un REER associée à la condition de rembourser la somme utilisée dans les cinq ans suivant la fin de la formation; * le remboursement par certains employeurs des frais encourus une fois la formation complétée; * la déduction fiscale des frais de scolarité; * l’accès dans certains cas exceptionnels aux allocations chômage; * le régime d’épargne étude; * l’instauration du temps partagé; * l’utilisation du congé maternité.  +
'''1. La formule de financement''' La réflexion doit se poursuivre sur une formule de financement équitable et respectueuse de toutes les catégories de la population étudiante. Cette formule doit : * assurer une équité inhérente entre les étudiants, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas désavantager l’une ou l’autre des catégories d’étudiants; * éviter de mener, directement ou indirectement, à l’établissement de quota maximum d’étudiants; * favoriser l’accessibilité aux études universitaires à l’ensemble des citoyens peu importe leurs profils démographiques. L’université devrait s’inspirer du réseau collégial où la formation jugée manquante ou complémentaire est subventionnée depuis 2008.  +
* Exiger que les fonds dédiés aux services d’éducation des adultes, par l’entremise des règles budgétaires, soient effectivement consacrés à ces services.   +
* Prévoir le financement de nouvelles initiatives ciblées permettant le développement d’une culture de formation continue dans les PME. Ces initiatives devraient être d’emblée accessibles aux entreprises d’économie sociale (COCDMO, 2019 : 10).   +
* Documenter le financement des services éducatifs et complémentaires offerts aux groupes marginalisés.   +
* Limiter le nombre d’élèves par classe.   +
* Protéger les fonds destinés à l’éducation des adultes pour répondre aux besoins et faire du développement.   +
* Favoriser l’ouverte de postes permanents plutôt que temporaires.   +
* Étant donné que les personnes marginalisées se retrouvent souvent dans les milieux éducatifs non formels comme les organismes communautaires, leur apport devrait être reconnu par un rehaussement du financement à la mission des organismes d’action communautaires autonomes.   +
* S’assurer que les critères déterminant l’aide financière accordée et la hauteur de cette aide tiennent compte de la situation financière des adultes qui diffèrent de celle des jeunes en formation initiale.   +
* Assurer le financement par des enveloppes ouvertes de façon à répondre aux besoins (ICÉA, 2009 : 28).   +
* Définir des règles claires pour encadrer l’attribution du soutien financier de l’État. Ces règles devraient permettre d’éliminer les inégalités provenant de la multiplicité et de la concurrence des différentes mesures d’aide offertes actuellement par l’État (loi, mesures fiscales et autres, politiques et programmes des gouvernements québécois et canadien) (ICÉA, 2010 : 27).   +
* S’assurer que les organisations communautaires et populaires bénéficient d’un financement public qui leur permet de consolider leur mission et de pérenniser leurs actions. (ICÉA, 2010 : 28)   +
* Assurer une offre adéquate des services complémentaires qui répondent aux besoins des adultes en formation, y compris ceux qui reçoivent du soutien du milieu communautaire, en accroissant substantiellement leur financement.   +
* Assurer la mise en place de mesures d’accessibilité financière dont l’objectif prioritaire serait de hausser le taux de participation à la formation formelle pour les populations moins favorisées.   +
* Assouplir les règles d’Emploi-Québec pour favoriser un plus large accès des adultes à la formation.   +
* Bonifier les mesures de conciliation famille-études-travail, notamment en assouplissant les horaires et en développant les services de garde sur place ou à proximité.   +
* Garantir à tout adulte un accès universel et gratuit à un premier diplôme, quels que soient le programme de formation (général ou professionnel) et le régime d’études (temps plein ou partiel) choisis.   +
* Développer une formule de congé-formation adaptée à la condition des personnes participantes, qu’elles soient ou non en emploi, en accordant une attention particulière aux mesures destinées aux personnes marginalisées ou précarisées.   +
'''Chapitre 1 : Le casse-tête du financement''' * Adopter l’approche des « données ouvertes » et ainsi rendre public l’ensemble des données financières en éducation des adultes. * Rendre visible la part accordée à l’éducation des adultes dans les budgets et documents administratifs. * Réaliser un bilan du financement de l’éducation des adultes depuis 2005 comme celui produit par le Comité d’experts sur le financement de la formation continue. Renouveler chaque année le bilan et le rendre public. * Adopter une Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue interministérielle qui s’accompagne d’un plan d’action et d’un financement adéquat.  +
* Créer des programmes de soutien financier aux études adaptés à la situation économique des personnes apprenantes adultes. Ces programmes devraient soutenir la participation aux formations offertes dans tous les milieux, qu’ils soient scolaires ou communautaires (ICÉA, 2010 : 27).   +
* Accorder un financement qui permet l’amélioration des conditions de travail, notamment en milieu communautaire.   +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''a3''' : Bonifier le système de reconnaissance des acquis afin de favoriser l’accès à la formation, la continuité des parcours ainsi que l’émission d’attestations officielles, notamment en soutenant les personnes faiblement scolarisées dans leur démarche de reconnaissance des acquis et des compétences. À cette fin, employer des instruments de reconnaissance qui tiennent compte du niveau de littératie des personnes concernées et rendre disponible un accompagnement tout au long de la démarche de reconnaissance des acquis et des compétences (ICÉA, 2018).  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''b1''' : Utiliser dans le discours public les désignations "personne en situation de handicap" ou "avec limitation" ou "avec incapacité" (de préférence au terme « personne handicapée ») afin de déplacer la charge du handicap de la personne qui vit avec une incapacité vers un environnement (physique, social et autre) qui n’est pas adapté à la réalisation de ses activités quotidiennes.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''f1''' : Afin d’entreprendre ce vaste chantier éducatif vers l’égalité et la justice, l’ICÉA propose l’adoption d’une politique globale en éducation des adultes qui prend en compte la mesure des changements sociaux depuis la dernière politique adoptée en 2002. Ces nouveaux enjeux embrassant plusieurs secteurs de la vie en société appellent la mobilisation de plusieurs ministères autour de cette nouvelle politique en éducation des adultes. Afin d’opérationnaliser cette politique, elle devra être accompagnée d’un plan d’action et de financement.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''d1''' : S’assurer que plus de personnes immigrantes aient accès aux cours de francisation, notamment : * en augmentant les allocations de participation ainsi que le financement et le nombre d’initiatives de francisation en entreprise; * en adaptant les horaires aux besoins des personnes (par exemple, selon l’horaire des enfants à l’école ou à la garderie); * en tenant compte des besoins individuels, du rythme d’apprentissage et du profil linguistique de chaque personne ; et * en améliorant la qualité et l’accès à l’information disponible.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''b5''' : Instituer en règle la pratique actuelle des cégeps et des universités qui s’inspirent de la classification « Processus de production du handicap » afin d’évaluer les besoins des étudiantes et des étudiants en situation de handicap.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e4''' : Afin d’adapter le contexte scolaire au fait que les Autochtones deviennent parents à un âge plus jeune et que le taux de femmes cheffes de famille monoparentale est plus élevé que chez les non-Autochtones : * offrir une plus grande flexibilité dans les horaires de cours, la possibilité de prendre plus de temps pour terminer un programme d’études, une attitude compréhensive quant aux absences liées à la famille, l’autorisation de congés ainsi que la mise en place de mesures de conciliation travail, famille et études.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e3''' : Favoriser le développement de services éducatifs par et pour les Autochtones, notamment en : * privilégiant l’embauche de formateurs et formatrices autochtones; * poursuivant l’implantation de centres régionaux d’éducation des adultes (CRÉA) et d’institutions d’enseignement postsecondaire dans les communautés. En milieu non autochtone, construire un climat de confiance pour les Autochtones en : * formant et sensibilisant tant les formatrices et les formateurs que l’ensemble du personnel et des étudiantes et étudiants aux réalités, à l’histoire et aux savoirs autochtones; * développant des formules d’accueil et d’accompagnement en formation et de soutien à la réussite qui permettent de minimiser les effets négatifs liés aux multiples déracinements; * favorisant l’accès à l’information concernant les ressources disponibles (comme les comptoirs alimentaires); * organisant des activités de connaissance mutuelle des cultures autochtones et non autochtones ainsi qu’en intégrant des éléments d’histoire et de cultures autochtones dans les contenus et le matériel pédagogique; * développant à partir de ces contenus et ces méthodes des programmes spécifiquement dédiés aux adultes autochtones; * outillant les Autochtones dont la langue première n’est ni le français ni l’anglais ou qui maîtrisent mal la langue d’apprentissage.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''f2''' : Pour atteindre l’égalité en éducation, entreprendre un chantier avec et pour les groupes vivant des inégalités éducatives, leurs associations, les associations étudiantes et syndicales et les organisations en recherche pour : * adopter des approches, des méthodes, des pédagogies et des stratégies d’apprentissage qui répondent à leurs besoins; * renforcer, appuyer ou développer des services non éducatifs qui soutiennent les apprentissages et lèvent les obstacles socioéconomiques et culturels; * former et sensibiliser tout le personnel des organisations en éducation des adultes, le personnel des organisations étatiques en éducation et tout autre actrice ou acteur en éducation des adultes formelle et non formelle concernant les inégalités vécues par certains groupes et leurs besoins, notamment en matière d’apprentissage; * engager les organisations centrées sur la recherche en éducation à adopter des balises de recherche inclusives qui favorisent notamment la production de données concernant les inégalités éducatives des adultes.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''d5''' : Garantir aux personnes immigrantes la formation et l’accompagnement nécessaires pour accéder au travail, se maintenir en emploi et réussir professionnellement : * offrir pour ce faire des formations d’appoint favorisant la mise à jour des compétences nécessaires à l’intégration en emploi des personnes immigrantes ainsi que des formations en milieux professionnels axées sur la pratique en situation réelle; * s’assurer que ces formations sont complémentaires au milieu scolaire, qu’elles permettent de valoriser les acquis professionnels de la personne et lui fournissent un nouvel outil d’actualisation, de mise à jour d’évaluation et de reconnaissance des acquis et des compétences professionnelles.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''c2''' : Lever l’obstacle situationnel lié aux difficultés suscitées par la conciliation famille-travailformation : rendre disponibles des services de garderie aux adultes en formation. De manière prioritaire, offrir de tels services de garderie aux mères monoparentales en formation.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''f3''' : Promouvoir, soutenir et développer des initiatives visant la sensibilisation et la formation aux inégalités sociales, aux diversités culturelles et à l’inclusion afin de mettre l’éducation des adultes au service de la justice.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''a1''' : S’assurer que la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale entreprise par le gouvernement du Québec favorise la mise en œuvre des actions suivantes : * l’adoption d’une stratégie de lutte à l’analphabétisme qui favorise l’alphabétisation des personnes ainsi que l’élimination des causes de l’analphabétisme et l’atténuation de ses conséquences; * l’acquisition d’une formation de base par tous les adultes et, à cette fin, la reconnaissance du rôle unique joué par les centres d’éducation des adultes; * l’accès à une première qualification pour tous les jeunes adultes ainsi que le développement continu des compétences des personnes en emploi (ICÉA, 2016a).  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e8''' : Encourager l'adoption, dans tous les secteurs de la société, de politiques favorisant la représentation de la diversité, notamment en ce qui concerne la diversité autochtone, au Québec et au Canada.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''a2''' : S’assurer que les mesures gouvernementales (notamment celles définies en lien avec l’employabilité) favorisent l’accès à une première qualification pour les personnes sans diplôme, d’une part, et qu’elles prévoient d’autre part une durée suffisamment longue pour répondre aux besoins éducatifs de la personne participante (ICÉA, 2016a).  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e1''' : Valoriser les conceptions de l’éducation et de la réussite éducative des Autochtones et établir un dialogue entre Autochtones et non-Autochtones pour en développer une vision enrichie.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e6''' : Que le gouvernement québécois fasse des représentations auprès du gouvernement fédéral afin que ce dernier apporte des modifications à la Loi sur les Indiens et à d’autres législations qui limitent l’autonomie et le développement des communautés : faire en sorte que ces communautés disposent du pouvoir décisionnel leur permettant de mener à bien leurs projets, notamment en ce qui concerne les programmes éducatifs.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e11''' : Tenir compte des disparités, éducatives, économiques, sociales, géographiques, culturelles et autres qui existent entre les différentes communautés autochtones et qui font en sorte que certaines sont désavantagées par rapport aux autres.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''b6''' : Mettre en œuvre des mesures qui permettront de généraliser l’utilisation du modèle du Processus de production du handicap (MDH-PPH) dans les milieux de formation afin de favoriser la participation sociale maximale de toutes les personnes en situation de handicap. S’assurer que ce modèle soit utilisé afin de responsabiliser l’ensemble de la société aux situations de handicap vécues par les personnes ayant une incapacité, d’agir concrètement sur leurs conditions de vie, de favoriser la défense de leurs droits et de les rapprocher d’une situation de pleine égalité.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''b3''' : Garantir aux établissements d’enseignement postsecondaire les ressources nécessaires pour identifier les limitations émergentes (troubles du déficit de l’attention, de santé mentale, etc.) et répondre efficacement aux besoins des étudiantes et des étudiants qui vivent avec ces limitations.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e7''' : Miser sur l’information, la formation, la sensibilisation et la mise en œuvre de programmes antiracistes. À ce titre, proposer aux jeunes et aux adultes des programmes éducatifs qui font la promotion d’une approche multiculturelle offrant « une version de l’histoire coloniale non édulcorée, et [mettant] l’accent sur les valeurs de diversité au sein de la société ».  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''d4''' : Assurer l’accès des femmes immigrantes à des cours de francisation, notamment en leur offrant des services de garde et d’éducation adaptés à leurs besoins.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e10''' : S’attaquer, au moyen d’actions sectorielles, aux problèmes sociaux, de pauvreté et de santé qui affectent durement les Autochtones.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e2''' : Soutenir l’apprentissage des langues et des cultures autochtones, tant chez les jeunes que les personnes plus âgées. S’appuyer pour ce faire sur la vision holistique de l’apprentissage chez les Autochtones et engager la participation active des personnes aînées dans la réalisation de ces apprentissages.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''b4''' : S’assurer que les services spécialisés offerts aux personnes en situation de handicap ou ayant des limitations émergentes soient accessibles et offerts conformément aux règles de confidentialité à tous les ordres de l’enseignement supérieur, y compris la formation continue.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e12''' : Créer des données probantes concernant les compétences des populations autochtones.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''d2''' : Élaborer un programme-cadre de francisation pour les personnes immigrantes peu scolarisées ou peu alphabétisées.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e5''' : De reconnaître les missions éducatives des organisations autochtones qui agissent en périphérie du champ de l’éducation et de les soutenir, notamment financièrement.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''e9''' : Favoriser l’accès à l’eau potable ainsi qu’à des logements décents et en nombre suffisant dans les communautés.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''d3''' : Améliorer le processus de reconnaissance des acquis et des compétences des personnes immigrantes de manière à accélérer l’évaluation de la scolarité et de l’expérience acquise à l’étranger, à favoriser la continuité des parcours professionnels et à faciliter l’émission d’attestations officielles.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''b2''' : Faire de la FGA un outil pour rehausser le taux de scolarité des personnes en situation de handicap et des adultes à besoins particuliers, notamment en augmentant la disponibilité des services destinés à ces personnes ainsi que le nombre de personnes professionnelles aptes à répondre à leurs besoins particuliers.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''a4''' : Favoriser l’acquisition d’une première qualification en tenant compte de la diversité des lieux empruntés par les trajectoires d’apprentissage des adultes, en misant sur la reconnaissance des acquis et des compétences et en permettant de combiner plus d’un lieu d’apprentissage (ICÉA, 2011).  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''d6''' : Offrir plus de services de soutien à l’intégration aux personnes immigrantes; établir à cette fin des liens entre les familles immigrantes, les milieux de vie ainsi que les structures et les organismes d’accueil. Créer par ailleurs des liens et un sentiment d’appartenance par le jumelage et le mentorat; miser pour se faire sur le jumelage interculturel comme moyen de favoriser l’apprentissage et l’intégration chez les personnes immigrantes, d’une part, et de favoriser une meilleure connaissance des réalités de l’immigration par la société québécoise, d’autre part.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''c1''' : S’assurer que les politiques, les stratégies, les plans d’action et les programmes en éducation des adultes tiennent compte des besoins des personnes qui affichent de faibles taux de scolarité ou de compétences (c.-à-d. sans diplôme d’études secondaires ou faiblement alphabétisées). Dans cette perspective, il est essentiel de : * répondre aux besoins éducatifs des personnes en situation monoparentale; * s’assurer que ces personnes ont facilement accès à des services d’alphabétisation et de francisation, que ce soit en milieu scolaire ou communautaire; * s’assurer que tous les secteurs de l’éducation des adultes disposent des ressources et des outils nécessaires pour répondre aux besoins éducatifs particuliers de ces personnes, notamment à la formation générale des adultes.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''11 :''' Au moment de fixer la durée d’un plan d’intégration, le Ministre doit s’assurer que cette durée est suffisamment longue pour répondre aux besoins éducatifs de la personne participante et lui permettre d’accéder à une première qualification, si elle n’a pas de diplôme.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''2 :''' La volonté du Ministre de favoriser une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi ne doit ni réduire la formation à une mesure de gestion de l’aide sociale, ni réduire les enjeux de formation de la main-d’œuvre à la seule problématique de l’adéquation entre la formation et l’emploi. Par ailleurs, cette volonté ne doit pas s’incarner dans un projet de loi qui s’apparente à un projet de loi omnibus comme le fait le projet de loi actuel en proposant d’abroger ou de modifier plusieurs lois existantes. Le Ministre doit traiter de manière distincte les changements proposés à l’aide-sociale et les enjeux de la formation de la main-d’œuvre. Ces changements doivent finalement prendre forme dans une stratégie d’action multisectorielle et interministérielle et être encadrés par une Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''3 :''' Afin de faire du Programme objectif emploi une action globale permettant au gouvernement du Québec de répondre avec souplesse aux besoins de main-d’œuvre appréhendés du marché du travail et de favoriser la mobilité en emploi, le Ministre devrait s’assurer qu’un programme bonifié vise largement les Québécoises et les Québécois les plus affectés par les inégalités sociales vécues au Québec, que ces personnes soient ou non en emploi.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''5 :''' Afin de lutter efficacement contre la pauvreté et l’exclusion sociale des personnes visées par le Programme objectif emploi, le Ministre devrait établir un seuil minimal de prestations qui se rapproche le plus possible du seuil de faible revenu et s’engager à n’imposer aucune pénalité financière en cas de manquement à un ou des engagements prévus au plan d’intégration.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''8 :''' Afin de développer pleinement l’employabilité des personnes participantes, le Ministre doit s’assurer que les plans d’intégration définis dans le cadre du programme bonifié favorisent l’accès à une première qualification pour les personnes sans diplôme.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''14 :''' Le Ministre doit s’assurer que l’abrogation du chapitre III de la Loi sur le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale et sur la Commission des partenaires du marché du travail ne porte aucunement atteinte à la portée, la qualité, la diversité, le caractère adapté et l’accessibilité des services actuellement offerts aux citoyens et aux entreprises par Emploi-Québec.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''12 :''' Afin de contrer l’affaiblissement de l’infrastructure québécoise en éducation des adultes et d’accorder à l’apprentissage tout au long de la vie toute l’importance qui lui est due dans notre société du savoir, le gouvernement du Québec doit réaffirmer le rôle central joué par la Politique gouvernementale d’éducation des adultes et de formation continue à l’égard des autres politiques publiques.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''9 :''' Afin d’identifier les voies de développement des compétences et d’intégration en emploi qui conviennent le mieux aux personnes participantes au programme bonifié, le Ministre doit proposer des mesures qui permettent de reconnaître l’expérience professionnelle de ces personnes, qu’elle résulte d’acquis expérientiels ou d’apprentissages organisés hors du milieu scolaire.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''7 :''' Afin d’assurer le succès de la réalisation des plans d’intégration définis en collaboration avec les personnes participantes, le Ministre doit proposer des mesures de formation et d’accompagnement qui tiennent compte du niveau de compétences en littératie de ces personnes.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''1 :''' Afin de préserver l’accès à l’aide de dernier recours pour les personnes qui y ont droit, le Ministre doit revoir les modalités d’accès et de participation au Programme objectif emploi, en retirant l’obligation de participation, de sorte que ces modalités misent sur l’engagement volontaire de toute personne intéressée à participer à un tel programme, que cette personne soit ou non en emploi.  +
'''RECOMMANDATION n'''<sup>'''o'''</sup> '''13 :''' Le Ministre doit s’assurer que les modifications apportées à la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre ainsi qu’à la Loi sur le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale et sur la Commission des partenaires du marché du travail ne limitent pas la représentation des partenaires issus de la société civile au sein de la CPMT et que ces modifications ne réduisent pas le rôle de premier plan joué par la CPMT dans l’identification des besoins de développement de la main-d’œuvre ainsi que la gestion du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre, comme le propose le projet de loi en réduisant le pouvoir des instances partenariales au profit d’une plus grande concentration du pouvoir de décision au niveau du Ministre.  +
'''Niveau 2''' Niveau qui se caractérise par des attentes moyennes en matière d’évaluation de la capacité des adultes à utiliser l’écrit : * les adultes qui se classent au niveau 2 de l’échelle de littératie se retrouvent dans une situation où leur capacité à lire est relative à la présence de conditions facilitantes; * ces adultes peuvent lire pour apprendre : leur autonomie d’action et leur capacité d’agir dépendent de la présence d’environnements écrits adaptés; * une personne sur trois se retrouve dans cette situation au Québec (chez les adultes de 16 à 65 ans, 34,3 % se classent au niveau 2).  +
'''Niveaux 3, 4 et 5''' Niveaux qui se caractérisent par de grandes (niveau 3) ou de très grandes attentes (niveaux 4 et 5) en matière d’évaluation de la capacité des adultes à utiliser l’écrit : * les adultes qui se classent aux niveaux les plus élevés de l’échelle de littératie se retrouvent dans une situation où ils n’éprouvent pas de difficulté à lire et où ils sont incités à le faire pour apprendre, comprendre faire ou agir en toute autonomie; * l’autonomie d’action et la capacité d’agir de ces adultes sont grandes malgré la présence d’environnements écrits de plus en plus complexes; * moins d’une personne sur deux se retrouve dans cette situation au Québec (chez les adultes de 16 à 65 ans, 35,5 % se classent au niveau 3 et 11,2 % se classent aux niveaux 4 et 5).  +
'''Niveaux 1 et inférieur à 1 de littératie''' Niveaux qui se caractérisent par de faibles (niveau 1) ou de très faibles attentes (inférieur à 1) en matière d’évaluation de la capacité des adultes à utiliser l’écrit : * les adultes qui se classent aux niveaux les plus bas de l’échelle de littératie se retrouvent dans une situation où ils sont susceptibles d’éprouver des difficultés ou de grandes difficultés à comprendre l’écrit; * ces adultes peinent à lire pour apprendre : leur autonomie d’action et leur capacité d’agir sont limitées en présence d’environnements écrits de plus en plus complexes; * une personne sur cinq se retrouve dans cette situation au Québec (chez les adultes de 16 à 65 ans, 14,9 % se classent au niveau 1 et 4,1 % se classent au niveau inférieur à 1).  +
'''Constats et caractérisations de l'ICÉA selon les niveaux de littératie''' Dans le but de combattre les discours négatifs associés aux mesures de la capacité des adultes à utiliser l’écrit et de favoriser une meilleure compréhension des résultats du PEICA en matière de littératie, l'ICÉA propose l’utilisation de bases d’interprétation plus représentatives de la réalité des adultes. Des données quantitatives tirées de l’enquête de l’OCDE ont été jumelées à des données qualitatives obtenues à la suite d’un exercice de caractérisation de l’Institut. Trois grands constats apparaissent. Ils permettent d’établir des liens entre le potentiel des compétences évaluées chez différentes populations d’adultes et les obstacles auxquels ils sont confrontés, selon le niveau de littératie où ils se classent.  +
'''Axe 3 : Agir pour l’acquisition, le maintien et le rehaussement des connaissances en lecture et en écriture et des compétences de base (littératie, numératie, TICs) dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie''' Dans cette perspective, une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme devra permettre à l’État et aux partenaires de la société civile de mener des actions concrètes. Ces dernières devront poursuivre notamment les objectifs suivants : * Favoriser l’appropriation de la lecture, de l’écriture et des compétences de base de la petite enfance à l’âge adulte, et ce, dans toutes les dimensions de la vie; * Prendre en compte toute la gamme des besoins de formation, des objectifs d’apprentissage et des façons d’apprendre; * Reconnaître et promouvoir la diversité des lieux et des modes de formation à l’éducation des adultes; * Soutenir les organisations capables de fournir des environnements éducatifs étant propices à l’acquisition des connaissances et des compétences de base, à leur maintien ainsi qu’à leur rehaussement, soit : ** améliorer le soutien relatif aux conditions d’apprentissage et d’enseignement dans les différents milieux de l’éducation formelle (FGJ, FGA et FP, incluant classes d’accueil et milieux carcéraux); ** soutenir, dans la réalisation de leur mission, les différents milieux de l’éducation non formelle, soit le milieu communautaire (notamment les organismes intervenant en alphabétisation, auprès des familles ainsi que des personnes réfugiées et immigrantes) et le milieu syndical contribuant à la lutte à l’analphabétisme; ** favoriser et encourager la formation de base dans les milieux de travail pour toutes et tous; ** s’assurer que les personnes immigrantes et réfugiées aient accès à des services d’alpha-francisation de qualité et adaptés à leurs besoins; ** promouvoir et soutenir les actions des institutions culturelles, comme les musées et les bibliothèques, contribuant à l’appropriation de la lecture, de l’écriture et des TICs.  
* S’assurer que les familles ayant des enfants d’âge préscolaire aient accès à des activités d’éveil à la lecture et à l’écriture au sein des différents milieux s’adressant à la petite enfance ainsi qu’un accès à des services spécialisés;   +
'''Axe 1 : Agir aux plans de la valorisation, de la promotion et de la sensibilisation''' Une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme devra permettre à l’État et aux partenaires de la société civile de mener des actions concrètes. Ces dernières devront poursuivre notamment les objectifs suivants : * Valoriser la lecture et l’écriture dans toutes les dimensions de la vie; * Faire la promotion de l’alphabétisation et de la formation de base dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie; * Sensibiliser la population, les intervenantes et les intervenants de l’État et les partenaires de la société civile à la réalité des personnes vivant avec les conséquences de l’analphabétisme. Il importe par ailleurs de faciliter la mise en œuvre de ces interventions et d’en assurer le succès. À ce titre, la stratégie à venir doit appuyer ces interventions sur des mesures d’encadrement visant à : * s’assurer que l’ensemble des ministères et des organismes gouvernementaux participent, en concertation, à des actions visant la valorisation, la promotion et la sensibilisation; * s’assurer que ces actions soient élaborées et mises en œuvre en collaboration avec les partenaires de la société civile concernés; * appuyer ces actions par un financement conséquent permettant une action soutenue et à long terme aux plans local, régional et national; * donner aux acteurs du terrain les moyens financiers et logistiques pour assurer une action soutenue en matière de valorisation, de promotion et de sensibilisation.  +
'''Axe 4 : Agir pour la formation ainsi que pour l’avancement et le transfert des connaissances''' Une stratégie nationale de lutte à l’analphabétisme devra permettre à l’État et aux partenaires de la société civile de mener des actions concrètes. Ces dernières devront poursuivre notamment les objectifs suivants : * S’assurer que les intervenantes et les intervenants de l’État et des partenaires de la société civile aient accès à de la formation et à des ressources leur permettant de tenir compte de la réalité des personnes vivant avec les conséquences de l’analphabétisme; * Contribuer à l’avancement des connaissances liées au phénomène de l’analphabétisme, aux réalités des personnes qui se retrouvent dans cette situation et aux pratiques qui ont fait leurs preuves; * Soutenir le transfert de ces connaissances auprès de la population, des acteurs du terrain et des décideurs politiques et économiques.  +