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I
====Financement à la mission globale des organismes d’action communautaire autonome (Figure 1)==== *Le financement à la mission globale du Fonds d’aide à l’action communautaire autonome (volet Promotion de droit) a connu une série de baisse entre 2012-2013 et 2017-2018 : au cours de cette période, il est passé de 18,7 M$ à 16,8 M$ (figure 1). *Il faut attendre 2018-2019 pour que le financement à la mission globale des organismes d’action communautaire autonome soit augmenté : 26 % d’augmentation en 2018-2019, 48 % d’augmentation en 2019-2020 et 6,4 % d’augmentation en 2020-2021 (figure 1). *Le nombre d’organismes soutenus par le Fonds d’aide à l’action communautaire autonome (volet Promotion de droit) a peu changé entre 2010-2011 et 2020-2021. *Au cours de cette période, le financement moyen de ces organismes a augmenté de 78 %, passant de 55 219 $ à 98 344 $ par organisme. ====Financement à la mission globale des organismes multisectoriels (Figure 2)==== *Le financement à la mission globale des organismes multisectoriels confiés au SACAIS a également connu une série de baisses entre 2011-2012 et 2017-2018 (environ 4,5 % de réduction au cours de la période) (Figure 2). *Malgré ces réductions cumulatives, il apparaît que le financement moyen des organismes multisectoriels a tout de même augmenté au cours de cette période, uniquement en raison de la réduction du nombre d’organismes confiés au SACAIS (ils sont passés de 18, en 2010-2011, à 11, en 2017-2018). *Le financement à la mission globale des organismes multisectoriels confiés au SACAIS connaît une hausse significative de 20,7 %, en 2018-2019, et des hausses successives de 3 % et de 3,5 %, en 2019-2020 et en 2020-2021. *Entre 2010-2011 et 2020-2021, le financement moyen des organismes confiés au SACAIS a bondi de 127 %, passant de 38 247 $ à 86 758 $ par organisme. Une part de cette augmentation est attribuable à la réduction du nombre d’organismes soutenus par le SACAIS au cours de cette période (ils sont passés de 18 à 10 organismes). ====Fragilisation et perte de capacité d’action (Figure 3)==== *Les effets cumulatifs de l’inflation entre 2010 et 2017 ont représenté une perte de près de 12 % de la capacité d’action des organismes soutenus par le Fonds d'aide à l'action communautaire autonome et des organismes multisectoriels soutenus par le SACAIS (figure 3). *La hausse des prix à la consommation (IPC) entre 2010 et 2017 ainsi que les réductions du financement à la mission globale imposées par le gouvernement durant cette période (1,7 M$ pour les organismes d’action communautaires autonome et 32 535 $ pour les organismes soutenus par le SACAIS) ont grandement fragilisé la capacité d’action d’organismes de ce secteur de l’éducation des adultes. *Les réinvestissements accordés au Fonds d'aide à l'action communautaire autonome ou au SACAIS depuis 2018-2019 ont certainement renforcé la capacité d’action des organismes concernés. *Cependant, ces réinvestissements n’ont pas permis d’effacer la diminution ou la perte de services s’adressant à des populations adultes ayant de faibles niveaux de scolarité ni la perte d’expertise et de compétences au sein des organismes qui ont aboli des postes ou qui ont réduit les dépenses de formation de leur personnel entre 2010-2011 et 2017-2018. ====Besoins en financement à la mission globale des organismes==== *Selon le [https://rq-aca.org/2022/11/17/seuils-planchers-de-laca/ Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)], le seuil plancher de financement à la mission globale d’un organisme est de 365 214 $ en 2022. *Ce seuil plancher de financement défini par le RQ-ACA est 3,7 fois supérieur à la moyenne du financement à la mission des 341 organismes soutenus par le Fonds d'aide à l'action communautaire autonome en 2020-2021 (98 344 $ par organisme) et 4,2 fois supérieur à la moyenne du financement à la mission des 10 organismes multisectoriels étaient confiés au SACAIS (86 758 $ par organisme) (figure 1). *Le seuil de 365 214 $ par organisme est obtenu à partir [https://drive.google.com/file/d/1UcUf8QZdTBhmdi114PjJcj15Sw_q-ssT/view d’une méthode de calcul commune adoptée en octobre 2022 par les membres RQ-ACA]. Ce montant correspond aux besoins réels de financement à la mission d’un organisme employant trois personnes (frais des ressources humaines et autres frais). ====Organismes soutenus par le Fonds d'aide à l'action communautaire autonome==== *En 2020-2021, le Fonds d'aide à l'action communautaire autonome soutenait 341 organismes de défense collective des droits, tandis que 10 organismes multisectoriels étaient confiés au SACAIS. *Ces organismes œuvrent dans le champ de l’action communautaire et ils doivent répondre aux critères des organismes communautaires et à ceux des organismes communautaires autonomes. *Ces organismes doivent également être considérés comme des organismes de défense collective des droits ou être un organisme sectoriel confié au Secrétariat à l'action communautaire autonome et aux initiatives sociales (SACAIS). *Pour plus de précisions sur ces organismes, consultez la note en fin de document.  
====Financement à la mission globale des organismes communautaires famille==== *Le soutien financier à la mission globale des organismes communautaires famille a peu augmenté entre 2010-2011 et 2018-2019 : une hausse de 22 % au cours de la période, soit 3,6 M$ supplémentaires (Figure 1). *Il faut attendre les années 2019-2020 et 2020-2021 pour que le financement à la mission des organismes familles connaisse des hausses significatives (respectivement 46,6 % et 30,4 %) (Figure 1). *Entre 2010-2011 et 2020-2021, le financement à la mission des organismes communautaires famille a été rehaussé de plus de 130 %. ====Capacité d’action des organismes==== *La faible indexation du financement à la mission entre 2012-2013 et 2018-2019 a certainement contribué à affaiblir la capacité d’action des organismes communautaires famille (augmentation de 553 208 $ au cours de la période). *Entre 2012-2013 et 2018-2019, les hausses consenties au financement à la mission des organismes communautaires famille ont produit un effet cumulatif d’un peu plus de 10 %. Cependant, la majeure partie de cet effet est annulée par la hausse des prix à la consommation (IPC) (environ 8,7 % au cours de la même période) (figure 2). *Il est difficile de croire qu’une augmentation de moins de 2 % du financement à la mission sur une période de sept années permette aux organismes communautaires famille de couvrir tout ce qui permet d’assurer la pérennité de leur action. ====Besoins en financement à la mission globale des organismes==== *Selon le [https://rq-aca.org/2022/11/17/seuils-planchers-de-laca/ Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)], le seuil plancher de financement à la mission globale d’un organisme est de 365 214 $ en 2022. *Ce seuil plancher de financement défini par le RQ-ACA est 2,5 fois supérieur à la moyenne du financement à la mission des 289 organismes communautaires famille (OCF) soutenus par le Programme de soutien financier à l’action communautaire auprès des familles en 2020-2021 (146 158 $ par organisme). *Le seuil de 365 214 $ par organisme est obtenu à partir [https://drive.google.com/file/d/1UcUf8QZdTBhmdi114PjJcj15Sw_q-ssT/view d’une méthode de calcul commune adoptée en octobre 2022 par les membres RQ-ACA]. Ce montant correspond aux besoins réels de financement à la mission d’un organisme employant trois personnes (frais des ressources humaines et autres frais). ====Organismes communautaires famille soutenus par l'État==== *En 2020-2021, 289 organismes communautaires famille (OCF) étaient soutenus par l'État. *Les OCF doivent avoir une mission Famille : « ''valoriser la famille et à favoriser le plein épanouissement des familles et des enfants'' » et répondre à la définition d’un organisme communautaire famille. À ce titre, une « ''des orientations majeures des OCF concerne la valorisation du rôle de parent et la reconnaissance, le partage et l’enrichissement de l’expérience parentale à travers des activités qui peuvent prendre diverses formes et toucher tous les cycles de la vie''. » *Pour plus de précisions sur le OCF, consultez la note en fin de document.  
====Transferts fédéraux==== * En 2020-2021, le gouvernement fédéral a transféré plus de 674 M$ au ministère de l’Immigration, de la Francisation et l’Intégration (MIFI) du Québec, c’est 415 M$ de plus qu’en 2010-2011. ====Services de francisation du MIDI==== *Après avoir subi une série de réduction entre 2010-2011 et 2015-2016, le financement des services de francisation du Québec est à la hausse depuis 2016-2017. *Globalement, le financement des services de francisation du Québec a été rehaussé de 92 % entre 2010-2011 et 2020-2021 (soit 64 984 800 $ supplémentaires). *En 2010-2011, 27 % des transferts fédéraux allaient au financement des services de francisation du Québec (70,6 M$ sur 258 M$), comparativement à 20 % des transferts fédéraux en 2020-2021 (135,6 M$ sur 674 M$).  +
'''Transferts fédéraux''' : Rappelons que le gouvernement fédéral transfert chaque année d'importantes sommes au ministère de l’Immigration, de la Francisation et l’Intégration (MIFI) du Québec pour l’intégration des personnes immigrantes : ces transferts s’élevaient à 674 251 000 $, en 2020-2021. ====Transferts du MIFI en éducation et en enseignement supérieur==== *Chaque année, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et l’Intégration (MIFI) transfert d’importantes sommes aux ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉQ et MES) : ces sommes consacrées à l’intégration et à la francisation des personnes immigrantes sont passées de 80,4 M$, en 2010-2011, à 228,1 M$, en 2020-2021 (plus 180 % d’augmentation). ====Transferts du MIFI aux organismes à but non lucratif (OBNL)==== *Globalement, le total des sommes transférées par le MIFI à des organismes à but non lucratif (OBNL) est passé de 20 M$, en 2010-2011, à 88,8 M$, en 2020-2021. Il s’agit d’une augmentation de plus de 340 % au cours de la période. *Cela dit, les OBNL ont dû composer avec une série de diminutions de transferts entre 2010-2011 et 2014-2015 ainsi que les effets de la hausse des prix à la consommation (IPC) entre 2011 et 2015 : ces diminutions des transferts et l’inflation du MIFI ont certainement réduit la capacité d’action des organismes concernés au cours de cette période. *Consulter l’indicateur [https://apprendre-agir.icea.qc.ca/index.php/INDICATEUR_24g Financement à la mission des organismes soutenus par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI)] pour en savoir plus sujet à ce sujet.  +
====Figure 1==== *Les dépenses publiques et privées en éducation du Québec s’élevaient à 6,3 % du PIB en 2019-2020 : 3,6 % pour l’enseignement primaire et secondaire, et 2,7 % pour l’enseignement postsecondaire. *Ces pourcentages sont légèrement supérieurs à la moyenne canadienne, sauf au niveau collégial où le pourcentage est comparable à la moyenne canadienne. ====Figure 2==== *La part du PIB du Québec consacrée aux dépenses publiques et privées en éducation a diminué de 0,7 % entre 2007 et 2020. *C’est le niveau collégial qui a été le plus affecté au cours de cette période, avec une baisse de 0,4 % des dépenses. ====Figure 3==== *Les dépenses annuelles du Québec par élève (tous services confondus) sont inférieures à la moyenne canadienne aux niveaux collégial (2198 $ de moins) et universitaire (1798 $ de moins). *Les dépenses annuelles du Québec par élève au primaire et au secondaire sont légèrement plus élevées que la moyenne canadienne (396 $ de plus). *Au Canada et au Québec, les dépenses annuelles par élève augmentent selon le niveau d’enseignement. Cela dit, l'augmentation selon le niveau d’enseignement apparaît moins marquée au Québec. *En 2019-2020, les dépenses annuelles consacrées à l'enseignement universitaire étaient 2,2 fois plus élevées que les dépenses annuelles consacrées à l'enseignement collégial.  +
====Soutien à la mission globale du MIFI==== *Le financement du Programme de soutien à la mission du MIFI a bondi de 389 % entre 2010-2011 et 2020-2021. Ceci représente une hausse d’un peu plus de 4,2 millions $ au cours de la période. *Cependant, la véritable hausse du financement à la mission des organismes communautaires autonomes ne s’est concrétisée qu’en 2019-2020, avec 161 % d’augmentation. *Entre 2011-2012 et 2018-2019, le financement à la mission des organismes communautaires autonomes n’a augmenté que de 237 903 $. Ce financement à même connu une série de baisses entre 2012-2013 et 2016-2017, totalisant une réduction de 291 326 $. ====Capacité d’action des organismes==== *Les récentes hausses du financement à la mission des organismes communautaires autonomes soutenus par le MIFI ont certainement contribué au renforcement de leur capacité d’action. *Cela dit, la capacité d’action des organismes communautaires autonomes soutenus par le MIFI a été fragilisée entre 2012-2013 et 2016-2017 : au cours de cette période, ces organismes ont dû composer avec une réduction du financement à la mission (291 326 $, figure 1) ainsi que les effets cumulatifs de la hausse des prix à la consommation (IPC) (environ 4,9 %, figure 2). *Le financement moyen par organisme entre 2012-2013 et 2016-2017 s’établissait à environ 41 820 $ : il est difficile d’imaginer qu’un organisme puisse couvrir tout ce qui lui permettrait d’assurer la pérennité de ses actions avec une somme pareille. ====Besoins en financement à la mission globale des organismes==== *Selon le [https://rq-aca.org/2022/11/17/seuils-planchers-de-laca/ Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)], le seuil plancher de financement à la mission globale d’un organisme est de 365 214 $ en 2022. *Ce seuil plancher de financement défini par le RQ-ACA est 2,9 fois supérieur à la moyenne du financement à la mission des 41 organismes communautaires autonomes soutenus par le Programme de soutien à la mission du MIFI en 2020-2021 (124 841 $ par organisme). *Le seuil de 365 214 $ par organisme est obtenu à partir [https://drive.google.com/file/d/1UcUf8QZdTBhmdi114PjJcj15Sw_q-ssT/view d’une méthode de calcul commune adoptée en octobre 2022 par les membres RQ-ACA]. Ce montant correspond aux besoins réels de financement à la mission d’un organisme employant trois personnes (frais des ressources humaines et autres frais). ====Organismes communautaires autonomes soutenus par le MIFI==== *En 2020-2021, 41 organismes communautaires autonomes étaient soutenus par le Programme de soutien à la mission du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). *Pour être admissibles à ce programme, ces organismes doivent être des organismes à but non lucratif, légalement constitués, leur mission principale doit s’inscrire dans les champs de mission du MIFI et ils doivent répondre aux critères des organismes *communautaires autonomes. Les organismes soutenus par ce programme doivent être un organisme communautaire autonome ou un regroupement national d’organismes communautaires autonomes (Québec, 2022).  
* Les données du PEICA révèlent qu’en 2012, 26 % des adultes en emploi de 16 à 65 ans estimaient avoir besoin de formation supplémentaire pour accomplir leurs fonctions de travail. * Ce taux varie selon l’âge : il atteint un sommet de 30 % pour les adultes de 35 à 54 ans pour décroître par la suite. * Ce taux varie également selon le sexe : 28 % des hommes expriment des besoins de formation supplémentaire, contre 24 % des   +
* Plus de 90 % des 16 à 44 ans utilisent un ordinateur en dehors du travail, contre 75 % des 45 à 65 ans. * Les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes à utiliser un ordinateur en dehors du travail. * Les adultes sans diplôme sont significativement moins nombreux à utiliser un ordinateur en dehors du travail (68 %) que les adultes ayant une scolarité supérieure (97 %). * Plus de 90 % des adultes ayant un baccalauréat ou plus utilisent un ordinateur en dehors du travail. * Les personnes en emploi utilisent plus l’ordinateur que les personnes en chômage (88 % contre 75 %). * Finalement le taux d’utilisation de l’ordinateur en dehors du travail des immigrants (récents ou de longue date) et plus élevé que celui des personnes nées au Canada.   +
===== Variations selon le sexe===== * Environ 35 % des femmes et des hommes de 15 ans et plus vivant avec une incapacité n’ont pas de diplôme d’études secondaires, comparé à 18 % ou moins des personnes sans incapacité. * Les taux des femmes ayant un diplôme d’études secondaires sont comparables, avec ou sans incapacité. * Les taux des hommes ayant un diplôme d’études secondaires sont légèrement plus élevés chez les personnes sans incapacité. * Les taux des femmes et des hommes sans incapacité ayant un diplôme d’études collégiales ou universitaires sont nettement plus élevés que ceux des personnes vivant avec une incapacité ===== Variations selon l’âge ===== * Les disparités entre les taux de scolarité sont nombreuses selon les groupes d’âge. * Chez les adultes de 24 ans et moins, on retrouve systématiquement plus de personnes vivant avec une incapacité qui n’ont pas de diplôme d’études secondaires. Inversement, on retrouve moins de personnes vivant avec une incapacité qui ont un diplôme d’études secondaires ou collégiales. * Chez les adultes de 25 à 49 ans sans incapacité, on observe une nette progression des taux selon le plus haut niveau de scolarité atteint : de 17 % pour les adultes sans diplôme d’études secondaires à 41 % pour les adultes ayant un diplôme universitaire. * Chez les adultes de 25 à 49 ans vivant avec une incapacité, les taux de scolarité augmente jusqu’au niveau collégial (34 %) pour décroître par la suite (30 %). * Chez les adultes de 50 à 64 ans, les taux des personnes avec ou sans incapacité ayant un diplôme d’études secondaires ou collégiales sont relativement comparables. Cependant, on observe que les personnes de ce groupe d’âge vivant avec une incapacité sont plus nombreuses à ne pas avoir de diplôme d’études secondaires et moins nombreuses à avoir un diplôme universitaire. ===== Variation selon la gravité de l’incapacité ===== * Chez les personnes vivant avec une incapacité, on observe que le niveau de scolarité diminue en fonction de la gravité de l’incapacité * Le taux de personnes n’ayant pas de diplôme d’études secondaires passe de près de 30 % chez les personnes vivant avec une incapacité légère à plus de 55 % chez les personnes vivant avec une incapacité grave. * Inversement, le taux de personnes ayant un diplôme d’études secondaires, collégiales ou universitaires passe d’en moyenne 25 % chez les personnes vivant avec une incapacité légère à moins de 13 % chez les personnes vivant avec une incapacité grave.  
=====Les personnes sans diplôme===== * Chez les femmes vivant avec une incapacité, le taux de personnes sans diplôme est deux fois plus élevé que celui des femmes ou des hommes sans incapacité. * Chez les hommes avec incapacité, ce taux de sans diplôme est 1,5 fois plus élevé que celui des hommes ou des femmes sans incapacité. * La probabilité de ne pas avoir de diplôme est plus grande pour les personnes ayant certains types d’incapacité : plus des 40 % des personnes ayant des incapacités liées à l’apprentissage, la vision, la dextérité et la mémoire n’ont pas de diplôme. ===== Les personnes avec diplôme===== * Les personnes avec incapacité de 15 ans et plus sont légèrement plus nombreuses à détenir un diplôme d’études secondaires que les personnes sans incapacité : de 1 à 2 % d’écart observé. * Cependant, les personnes sans incapacité sont proportionnellement plus nombreuses que les personnes avec incapacité à détenir des diplômes d’études postsecondaires : les femmes sans incapacité sont en moyenne 1,9 fois plus nombreuses à détenir des diplômes d’études collégiales ou universitaires; les hommes sans incapacité sont en moyenne 1,6 fois plus nombreux à détenir des diplômes d’études collégiales ou universitaires. * Les femmes et les hommes de 15 ans et plus vivant avec une incapacité sont en moyenne 1,7 fois moins nombreux à détenir un diplôme universitaire et 1,5 fois moins nombreux à détenir un diplôme d’études collégiales.  +
===== L'emploi===== * Les taux d’emploi des femmes et des hommes sans incapacité sont en moyenne 1,8 fois plus élevés que leurs homologues avec incapacité : à peine 40 % des femmes et des hommes avec incapacité sont en emploi. * Les personnes de 35 à 44 ans sont les plus susceptibles d’être en emploi, qu’elles vivent ou non avec une incapacité : 56 % des personnes avec incapacité de ce groupe d’âge sont en emploi contre moins de 40 % des personnes avec incapacité des autres groupes d’âge. * Quel que soit le niveau de scolarité atteint, les taux d’emploi des personnes vivant avec une incapacité sont nettement moins élevés que ceux des personnes sans incapacité. * On observe par ailleurs qu’une personne sera plus ou moins active sur le marché du travail en fonction de la gravité de son incapacité : 60 % des personnes ayant une incapacité légère sont en emploi, contre moins de 20 % des personnes ayant une incapacité très grave. ===== Le chômage===== * Les taux de chômage des personnes ayant une incapacité grave sont deux fois plus élevés que ceux des personnes ayant une incapacité légère ou modérée : ces personnes apparaissent plus susceptibles d’être confrontées à des obstacles à l’emploi que les autres personnes vivant avec une incapacité. * Par ailleurs, les personnes avec incapacité qui ont un diplôme professionnel ainsi que les personnes avec incapacité de 15 à 34 ans apparaissent plus susceptibles d’être confrontés à des obstacles à l’emploi que les personnes sans incapacité : les taux de chômage de ces personnes avec incapacité sont respectivement 1,9 fois et 1,6 plus élevés que ceux des personnes sans incapacité. ===== L’inactivité===== * Les taux d’inactivité des femmes et des hommes avec incapacité sont supérieurs à 50 %. * Le même constat s'applique aux personnes avec incapacité de la plupart des groupes d'âge : seul le groupe des 35 à 44 ans fait exception avec un taux d’inactivité de moins de 40 %. * Les personnes avec incapacité de 35 à 44 ans affichent cependant un taux d’inactivité 3,5 fois plus élevé que celui des personnes sans incapacité du même groupe d’âge. La même observation peut être faite quant au taux d’inactivité des personnes avec incapacité ayant un diplôme professionnel. * Les femmes et les hommes avec incapacité affichent un taux d’inactivité moyen de 55 % : ce taux des 3 fois plus élevé que celui des hommes sans incapacité et 2 fois plus élevé que celui des femmes sans incapacité.  
===== Femmes===== * Chez les personnes vivant avec une incapacité, 40 % des femmes ont un revenu inférieur à 30 000 $, comparativement à 33 % des hommes avec incapacité et 33 % des femmes sans incapacité. ===== 65 ans et plus===== * Plus de 50 % des personnes de 65 ans et plus vivant avec une incapacité ont un revenu virant entre 15 000 $ et 29 999 $. ===== Situations de faible revenu===== (aucun tableau présenté) * Deux enquêtes menées au cours des dernières années, l’Enquête canadienne sur le revenu de 2013 (ECR) et l’Enquête longitudinale et internationale des adultes de 2014 (ELIA), montrent qu’environ le quart des personnes vivant avec une incapacité se retrouve en situation de faible revenu (comparativement à environ 9 % des personnes sans incapacité). * L’enquête de 2014 (ELIA) révèle par ailleurs une augmentation du taux de faible revenu des personnes de 25 à 64 ans vivant avec une incapacité selon la gravité de l’incapacité, d’une part, et la combinaison d’incapacités, d’autre part. * L’enquête de 2014 (ELIA) révèle finalement que 41 % des personnes qui se retrouvent en situation de faible revenu ont une incapacité.  +
* Selon la World Literacy Foundation, le coût de l’analphabétisme pour un pays développé correspondrait une somme équivalente à 2 % de son produit intérieur brut. (Source 1) * Selon ce calcul, ce coût serait de plus de 35 milliards US pour le Canada et de plus de 6 milliards US pour le Québec. * Une analyse des données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) démontre qu’une hausse de 1 % du taux de littératie des adultes produit une augmentation permanente de 1,5 % du produit intérieur brut. (Source 2)   +
====L’absence de diplôme==== *Près du quart des Autochtones de 25 à 64 ans (24,4 %) du Québec n’avait pas de diplôme en 2021, comparativement à moins de 12 % de l’ensemble de la population du Québec (figure 1). *La proportion de personnes sans diplôme varie grandement selon l’identité autochtone : 25 % chez les Premières Nations, 17,5 % chez les Métis et 54,6 % chez les Inuk (Inuit) (figure 2). ====Les plus scolarisés et les moins scolarisés==== *Les écarts observés entre les adultes de 25 à 64 ans les plus et les moins scolarisées sont diamétralement opposés selon leur identité : 24,4 % d’Autochtones sans diplôme comparativement à 11,8 % de la population du Québec et 12,7 % d’Autochtones ayant un diplôme universitaire comparativement à 29,5 % de la population du Québec (figure 1). *Chez les Inuk (Inuit), les écarts observés entre les personnes les plus et les moins scolarisées sont très grands : 54,6 % d’Inuk sans diplôme (dont 56,9 % d’hommes) contre 3,2 % d’Inuk ayant un diplôme universitaire (dont 1,9 % d’hommes) (figure 2). ====Le diplôme d’apprenti ou d’une école de métier==== *Près du quart des Autochtones de 25 à 64 ans (23,9 %) ont un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier, comparativement à 18,9 % de la population du Québec (figure 1). *Cette proportion est nettement plus élevée chez les hommes autochtones : 28,5 % d’entre eux ont un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier (figure 1). *De fortes proportions d’adultes de 25 à 64 ans ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier sont également observées selon l’identité autochtone : 23,2 % chez les Premières Nations et 26,1 % chez les Métis (figure 2). *Les Inuk de 25 à 64 ans apparaissent être moins susceptibles d’avoir un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier que l’ensemble des Autochtones ou de la population du Québec. On retrouve à peine 11,1 % d’Inuk à ce niveau de scolarité (figure 2). ====Les femmes et les hommes Autochtones==== *Les femmes autochtones de 25 à 64 ans sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes autochtones du même groupe d’âge à avoir un diplôme universitaire (16,2 % de femmes contre 9 % d’hommes) ou un diplôme postsecondaire non universitaire (20,1 % de femmes contre 14,7 % d’hommes) (figure 2). *Les femmes autochtones de 25 à 64 ans sont par ailleurs proportionnellement moins nombreuses que les hommes autochtones du même groupe d’âge à ne pas avoir de diplôme (21,8 % de femmes sans diplôme contre 27,3 % d’hommes sans diplôme) (figure 2). *Cependant, ces tendances ne se traduisent pas par des revenus plus élevés que ceux des hommes (voir l’indicateur « Le revenu selon la scolarité chez les Autochtones »).  
==== Littératie et numératie==== * Les résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences (PEICA, 2012) montrent que les niveaux de compétences en littératie et en numératie des populations autochtones vivant hors communauté sont plus faibles que ceux des non autochtones. * En matière de littératie, 65 % des Autochtones de 15 à 65 ans se classent au niveau 2 ou moins de l’échelle du PEICA, alors c’est le cas de 53 % des non autochtones. * En matière de numératie, 71 % des Autochtones de 15 à 65 ans se classent au niveau 2 ou moins de l’échelle du PEICA, alors c’est le cas de 56 % des non autochtones. ==== Littératie et faible revenu==== * Selon le PEICA (2012), il y a une relation positive entre le niveau de compétence en littératie et le revenu du ménage. Au Canada, le revenu médian du ménage des personnes se classant aux niveaux 4 et 5 de l’échelle de littératie était 70 % plus élevé que celui des personnes se classant aux niveaux 1 ou inférieur à 1, et 33 % plus élevé que celui des personnes se classant au niveau 2.  +
====L’emploi selon le niveau de scolarité==== *De manière générale, le taux d’emploi des Autochtones de 25 à 64 ans augmente selon le plus haut niveau de scolarité, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 1a). *Un constat comparable peut être formulé au sujet des taux d’emploi observés chez les membres des Premières Nations, des Métis et des Inuk (Inuit) (figure 1b). *Les taux d’emploi des Autochtones de 25 à 64 ans demeurent cependant inférieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec, sauf en ce qui concerne les Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 1a). *Les écarts les plus marqués entre les taux d’emploi des Autochtones et ceux de l’ensemble de la population du Québec, sont observés chez les personnes ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier (8 % d’écart) et chez les personnes sans diplôme (7 % d’écart) (figure 1a). ====Le chômage selon le niveau de scolarité==== *De manière générale, le taux de chômage des Autochtones de 25 à 64 ans diminue selon le plus haut niveau de scolarité, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 2a). *Selon l’identité autochtone, le même constat peut être formulé pour les membres des Premières Nations et les Métis (figure 2b). *Chez les Inuk, les taux de chômage varient peu entre les personnes sans diplôme et celles ayant un diplôme d’études secondaires ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier (figure 2b). *De manière générale, les taux de chômage des Autochtones de 25 à 64 ans sont supérieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec pour tous les niveaux de scolarité, sauf pour l’ensemble des Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 2a). *Moins de 4 % des Autochtones ayant un diplôme universitaire sont en chômage comparativement à 4,3 % de l’ensemble de la population du Québec ayant atteint ce niveau de scolarité (figure 2a). Selon l’identité autochtone, ce sont surtout les membres des Premières Nations ayant un diplôme universitaire qui affichent un bas taux de chômage (3,3 %) (figure 2b). ====L’inactivité selon le niveau de scolarité==== *De manière générale, l’activité sur le marché du travail des Autochtones augmente selon le plus haut niveau de scolarité atteint, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 3a). *L’activité sur le marché du travail des Métis augmente selon le plus haut niveau de scolarité atteint, tandis que celle des membres des Premières Nations plafonne à partir du niveau collégial et que celle des Inuk diminue entre les niveaux collégial et universitaire (figure 3b). *Globalement, les taux d’inactivité des Autochtones sont plus élevés que ceux de l’ensemble de la population du Québec pour tous les niveaux de scolarité, sauf pour les Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 3a). *Les Autochtones sans diplôme ou ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier apparaissent être plus susceptibles d’être inactifs sur le marché du travail que les personnes de l’ensemble de la population du Québec (figure 3b). ====Les personnes sans diplôme==== *Moins de la moitié (48,8 %) des Autochtones de 25 à 64 ans sans diplôme sont en emploi, alors que c’est le cas de plus de la moitié (55,9 %) de l’ensemble de la population du Québec (figure 1a). *Selon l’identité autochtone, les Inuk sont les seuls à afficher un taux d’emploi supérieur à 50 % (51,2 %) pour les personnes sans diplôme (figure 1b). *Les taux de chômage les plus élevés chez les Autochtones sans diplôme sont observés chez les Métis (15 % pour l’ensemble des Métis et 17,1 % chez les femmes Métis) (figure 2b). *Les Autochtones sans diplôme sont moins actifs sur le marché de l’emploi (43,8 % d’inactivité) comparativement aux personnes sans diplôme de l’ensemble de la population du Québec (37 % d’inactivité) (figure 3a). *Selon l’identité autochtone, les Inuk affichent le plus faible taux d’inactivité des personnes sans diplôme (41,6 % pour l’ensemble des Inuk et 36,8 % chez les hommes Inuk) (figure 3b). ====Les femmes autochtones==== *De manière générale, les femmes autochtones affichent des taux d’emploi plus faibles (figure 1b) et des taux d’inactivité plus élevés (figure 3b) que les hommes autochtones ayant le même niveau de scolarité. *Les femmes autochtones ayant une scolarité de niveau postsecondaire (collégial, non universitaire et universitaire) affichent des taux de chômage inférieurs à ceux des hommes ayant un même niveau de scolarité (figure 2a). *Selon l’identité autochtone, les femmes Inuk constituent une exception : celles qui ont un diplôme universitaire présentent un taux de chômage de 8 % comparativement à 0 % des hommes Inuk de même scolarité (figure 2b); celles qui n’ont pas de diplôme présentent un taux de chômage plus faible que celui des hommes sans diplôme (11 %, contre 13,9 %) (figure 2b). *Les femmes Métis sans diplôme ont les taux d’emploi les plus faibles (40 %, figure 1b) ainsi que les taux de chômage (17,1 %, figure 2b) et d’inactivité (52 %, figure 3b) les plus élevés. *La situation des femmes sans diplôme des Premières Nations est comparable : un faible taux d’emploi (41,7 %, figure 1b) et de forts taux de chômage (13,3 %, figure 2b) et d’inactivité (52 %, figure 3b). ====Les hommes autochtones==== *Parmi tous les Autochtones du Québec, les hommes Inuk ayant un diplôme universitaire présentent le plus haut taux d’emploi (90,9 %, figure 1b) et les plus faibles taux de chômage (0 %, figure 2b) et d’inactivité (9,1 %, figure 3b).  
====L’effet de la scolarisation==== *De manière générale, le revenu d’emploi médian des adultes de 25 à 64 ans augmente de manière constante selon le plus haut niveau de scolarité atteint (figure 1). *Le même constat ne peut être formulé pour les Autochtones : le revenu d’emploi médian des Autochtones ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métiers est inférieur à celui des Autochtones ayant un diplôme d’études secondaires (figure 1). *Chez les personnes ayant un diplôme universitaire, le revenu d’emploi médian des Autochtones de 25 à 64 ans est supérieur à celui de l’ensemble du Québec (64 500 $, contre 63 200 $) (figure 1). *Cela dit, la proportion d’Autochtones de 25 à 64 ans ayant un diplôme universitaire est de 13 % contre près de 30 % au sein de l’ensemble de la population du Québec : les effets positifs d’une forte scolarisation sur le revenu sont donc moins profitables aux Autochtones qu’aux adultes de l’ensemble du Québec (figure 1). *Les données du recensement de 2021 permettent d’observer que les effets positifs d’une forte scolarisation sur le revenu favorisent les Inuk ayant fait des études postsecondaires (figure 2) : **le revenu d’emploi médian des Inuk ayant un diplôme collégial est de 58 400 $, soit 12 400 $ de plus que les membres des Premières Nations et les Métis ayant la même scolarité; **le revenu d’emploi médian des Inuk ayant un diplôme universitaire est de 75 500 $, soit 14 300 $ de plus que les membres des Premières Nations et 8000 $ de plus que les Métis ayant un diplôme universitaire. *Cela dit, les Inuk comptent de faibles proportions d’adultes ayant ces types de diplômes : 6,7 % des Inuk de 25 à 64 ans ont un diplôme collégial, contre 18 % de l’ensemble des Autochtones; et seulement 3,2 % des Inuk de 25 à 64 ans ont un diplôme universitaire, contre près de 13 % de l’ensemble des Autochtones (figure 2). *Ainsi, même si les Inuk titulaires de diplômes collégial et universitaire ont des revenus plus élevés que les autres Autochtones, ils sont nettement moins nombreux à bénéficier de cette situation (figure 2). ====Les disparités de revenu selon le sexe==== *De manière générale, les hommes autochtones de 25 à 64 ans ont un revenu d’emploi médian plus élevé que les femmes autochtones et même les femmes de l’ensemble de la population du Québec, quel que soit le niveau de scolarité atteint (figures 1 et 2). *Les revenus d’emploi médian des hommes autochtones de 25 à 64 ans (toutes identités confondues) sont de plusieurs milliers de dollars plus élevés que ceux des femmes autochtones (figure 1) : 8600 $ de plus chez les hommes autochtones sans diplôme; 10 800 $ de plus chez les hommes autochtones ayant un diplôme d’études secondaires; 13 400 $ de plus chez les hommes autochtones ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier; 13 600 $ de plus chez les hommes autochtones ayant un diplôme de niveau collégial; et 13 100 $ de plus chez les hommes autochtones ayant un diplôme universitaire. *Seules les femmes Inuk ayant un diplôme universitaire affichent un revenu d’emploi médian plus élevé que les hommes autochtones de même scolarité (entre 2500 $ et 12 800 $ de plus selon l’identité des hommes autochtones concernés) (figure 2). *Au sein de la communauté Inuk, les écarts de revenus entre les hommes et les femmes sont moins marqués. Cela dit, le plus grand écart de revenu est observé entre les hommes et les femmes Inuk ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier, soit 16 000 $ en faveur des hommes. ====Les personnes sans diplôme==== *Le revenu d’emploi médian des Autochtones sans diplôme est 27 000 $, comparativement à 29 200 $ pour les personnes sans diplôme de l’ensemble de la population du Québec (figure 1). *Selon l’identité autochtone, les Inuk apparaissent être les plus susceptibles d’avoir un faible revenu d’emploi médian : ce revenu était de 25 600 $ en 2021 (figure 2). Rappelons par ailleurs que plus de la moitié des Inuk de 25 à 64 ans (54,6 %) n’avaient pas de diplôme en 2021. Ainsi, la communauté Inuk semble être la plus susceptible d’être affectée par les conséquences financières d’une faible scolarisation. *Chez les Autochtones sans diplôme, les femmes Métis affichent le revenu d’emploi médian le plus bas, soit 20 000 $ (figure 2).  
====Situation de faible revenu (figure 1)==== *Le recensement de 2021 permet d’établir que 15,3 % des Autochtones de 0 à 17 ans sont en situation de faible revenu, alors que c’est le cas de 9,6 % des personnes de l’ensemble de la population du Québec ayant le même âge. *Chez les 0 à 17 ans, on retrouve le plus grand écart négatif entre l’ensemble de la population du Québec et les Autochtones (près de six points de pourcentage). *Les fréquences de faible revenu les moins élevées sont observées chez les adultes de 25 à 54 ans (12,3 % chez les Autochtones et 8,8 % pour l’ensemble de la population du Québec). *Les fréquences de faible revenu les plus élevées sont observées chez les adultes de 65 ans et plus (24,5 % chez les Autochtones et 20,1 % pour l’ensemble de la population du Québec). *Les écarts les plus marqués entre les femmes et les hommes sont observés chez les personnes de 65 ans et plus (Autochtones et ensemble de la population du Québec) et chez les Autochtones de 18 à 24 ans. ====Le faible revenu selon l’identité autochtone (figure 2)==== *Chez les Autochtones de 24 ans et moins, les Premières Nations affichent des fréquences de faible revenu plus élevées que les Métis. *Inversement, chez les Autochtones de 25 ans et plus, ce sont les Métis qui affichent des fréquences de faible revenu plus élevées que les Premières Nations. *Les fréquences de faible revenu les plus élevées sont observées chez les femmes autochtones de 65 ans et plus : 31,8 % pour les femmes Métis et 24,7 % pour les femmes des Premières Nations. *La plus faible fréquence de faible revenu est observée chez les hommes des Premières Nations de 25 à 54 ans (11,4 %).  +
====Les personnes sans diplôme==== *Les personnes immigrantes du Québec sont légèrement moins nombreuses à ne pas avoir de diplôme que l’ensemble de la population du Québec : 1,2 % de moins de sans diplôme chez les 25 à 64 ans. *Chez les membres d’une minorité visible, la proportion de personnes sans diplôme est de 11,4 % : plus que chez les personnes immigrantes, mais moins que dans l’ensemble de la population du Québec. *On retrouve chez les personnes immigrantes le plus faible écart entre les hommes et les femmes sans diplôme (0,1 %) : un écart de près de 4 % est observé entre les hommes et les femmes sans diplôme de l’ensemble de la population du Québec. ====Les personnes ayant une forte scolarité==== *En moyenne, moins de 30 % de la population du Québec est titulaire d’un diplôme universitaire, soit 33 % des femmes et 26 % des hommes de 25 à 64 ans. *La proportion de personnes titulaire d’un diplôme universitaire grimpe à 44 % au sein de la population immigrante et à 42,1 % chez les membres d’une minorité visible. *Ainsi, les personnes immigrantes et les membres d’une minorité visible des deux sexes apparaissent être 1,5 fois plus susceptibles d’avoir un diplôme universitaire que les hommes de l’ensemble de la population du Québec. *Tant chez les personnes immigrantes que chez les membres d’une minorité visible, on retrouve peu ou pas d’écart entre les hommes et les femmes ayant une scolarité universitaire. ====Les personnes ayant un diplôme d’études secondaires (DES)==== *Au sein de l’ensemble de la population du Québec, 17 % de personnes ont uniquement un diplôme d’études secondaires : cette proportion glisse à 14,7 % chez les membres d’une minorité visible et à 13,6 % chez les personnes immigrantes. *Ces faibles proportions de personnes ayant uniquement un diplôme d’études secondaires peuvent s’expliquer en raison du fait qu’on retrouve de fortes proportions de personnes ayant un diplôme universitaire chez ces deux populations spécifiques. ====Les personnes ayant un diplôme professionnel ou technique==== *Les personnes immigrantes ou membres d’une minorité visible apparaissent être moins susceptibles d’avoir un diplôme d’un établissement non universitaire ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier que les personnes de l’ensemble de la population du Québec. *Chez les personnes ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier, on observe : **un écart négatif de près de 8 % entre l’ensemble de la population du Québec et les personnes immigrantes ou membres d’une minorité visible; **de faibles écarts entre les hommes et les femmes de ces deux populations spécifiques (1 % ou moins), comparativement à un écart de 7,4 % entre les hommes et les femmes de l’ensemble de la population du Québec. *Chez les personnes ayant un diplôme d’un établissement non universitaire, on observe : **un écart négatif de près de 4 % entre l’ensemble de la population du Québec et les personnes immigrantes ou membres d’une minorité visible; **que les femmes immigrantes, membres d’une minorité visible ou de l’ensemble de la population du Québec sont plus susceptibles que les hommes d’avoir ce type de diplôme (même si les écarts hommes-femmes sont moins prononcés chez les personnes immigrantes ou membre d’une minorité visible).  
===== Littératie===== * Près de 30 % des personnes immigrantes se classent aux niveaux 1 ou inférieur à 1 de littératie, comparativement à 17 % des personnes nées au Québec. * Les personnes immigrantes sont par ailleurs moins nombreuses à se classer aux niveaux 3, 4 ou 5 de littératie. ===== Relation entre le niveau de littératie et le revenu===== * Selon le PEICA (2012), il y a une relation positive entre le niveau de compétence en littératie et le revenu du ménage. Au Canada, le revenu médian du ménage des personnes se classant aux niveaux 4 et 5 de l’échelle de littératie était 70 % plus élevé que celui des personnes se classant aux niveaux 1 ou inférieur à 1, et 33 % plus élevé que celui des personnes se classant au niveau 2. ===== Biais possible===== * Il faut tenir compte du fait que certaines personnes immigrantes n’ont ni le français ni l’anglais comme langue maternelle. Comme le souligne le rapport du CMEC, pour ces personnes, « ''les résultats au test dépendent de leur maîtrise de la langue d’évaluation et ne donnent donc pas une mesure parfaite de leurs compétences en littératie'' »[CMEC, 2017 : p. 10]. Le CMEC ajoute par ailleurs : « ''Si certains groupes d’immigrantes et immigrants obtiennent des scores moins élevés au PEICA, il faut toujours se demander si les scores de ces immigrantes et immigrants sont dus à un niveau de maîtrise moins élevé de la langue de l’évaluation ou si leurs compétences cognitives sont moins élevées dans ces trois domaines.'' »[CMEC, 2017 : p. 10]  +