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− | * | + | *De manière générale, le taux d’emploi des Autochtones de 25 à 64 ans augmente selon le plus haut niveau de scolarité, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 1a). |
+ | *Un constat comparable peut être formulé au sujet des taux d’emploi observés chez les membres des Premières Nations, des Métis et des Inuk (Inuit) (figure 1b). | ||
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+ | *De manière générale, les taux de chômage des Autochtones de 25 à 64 ans sont supérieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec pour tous les niveaux de scolarité, sauf pour l’ensemble des Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 2a). | ||
+ | *Moins de 4 % des Autochtones ayant un diplôme universitaire sont en chômage comparativement à 4,3 % de l’ensemble de la population du Québec ayant atteint ce niveau de scolarité (figure 2a). Selon l’identité autochtone, ce sont surtout les membres des Premières Nations ayant un diplôme universitaire qui affichent un bas taux de chômage (3,3 %) (figure 2b). | ||
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+ | *De manière générale, l’activité sur le marché du travail des Autochtones augmente selon le plus haut niveau de scolarité atteint, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 3a). | ||
+ | *L’activité sur le marché du travail des Métis augmente selon le plus haut niveau de scolarité atteint, tandis que celle des membres des Premières Nations plafonne à partir du niveau collégial et que celle des Inuk diminue entre les niveaux collégial et universitaire (figure 3b). | ||
+ | *Globalement, les taux d’inactivité des Autochtones sont plus élevés que ceux de l’ensemble de la population du Québec pour tous les niveaux de scolarité, sauf pour les Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 3a). | ||
+ | *Les Autochtones sans diplôme ou ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier apparaissent être plus susceptibles d’être inactifs sur le marché du travail que les personnes de l’ensemble de la population du Québec (figure 3b). | ||
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+ | *Moins de la moitié (48,8 %) des Autochtones de 25 à 64 ans sans diplôme sont en emploi, alors que c’est le cas de plus de la moitié (55,9 %) de l’ensemble de la population du Québec (figure 1a). | ||
+ | *Selon l’identité autochtone, les Inuk sont les seuls à afficher un taux d’emploi supérieur à 50 % (51,2 %) pour les personnes sans diplôme (figure 1b). | ||
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− | + | *Les femmes autochtones ayant une scolarité de niveau postsecondaire (collégial, non universitaire et universitaire) affichent des taux de chômage inférieurs à ceux des hommes ayant un même niveau de scolarité (figure 2a). | |
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====Les hommes autochtones==== | ====Les hommes autochtones==== | ||
− | * | + | *Parmi tous les Autochtones du Québec, les hommes Inuk ayant un diplôme universitaire présentent le plus haut taux d’emploi (90,9 %, figure 1b) et les plus faibles taux de chômage (0 %, figure 2b) et d’inactivité (9,1 %, figure 3b). |
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Version actuelle datée du 25 juillet 2023 à 09:55
L’activité selon la scolarité chez les Autochtones
À retenir
De manière générale, les Autochtones affichent des taux d’emploi plus faibles ainsi que des taux de chômage et d’inactivité plus élevés que l’ensemble de la population du Québec. Les Autochtones ayant un diplôme universitaire constituent cependant une exception, avec des taux d’emploi et d’inactivité comparables à l’ensemble de la population du Québec.
État de la situation
L’emploi selon le niveau de scolarité
- De manière générale, le taux d’emploi des Autochtones de 25 à 64 ans augmente selon le plus haut niveau de scolarité, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 1a).
- Un constat comparable peut être formulé au sujet des taux d’emploi observés chez les membres des Premières Nations, des Métis et des Inuk (Inuit) (figure 1b).
- Les taux d’emploi des Autochtones de 25 à 64 ans demeurent cependant inférieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec, sauf en ce qui concerne les Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 1a).
- Les écarts les plus marqués entre les taux d’emploi des Autochtones et ceux de l’ensemble de la population du Québec, sont observés chez les personnes ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier (8 % d’écart) et chez les personnes sans diplôme (7 % d’écart) (figure 1a).
Le chômage selon le niveau de scolarité
- De manière générale, le taux de chômage des Autochtones de 25 à 64 ans diminue selon le plus haut niveau de scolarité, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 2a).
- Selon l’identité autochtone, le même constat peut être formulé pour les membres des Premières Nations et les Métis (figure 2b).
- Chez les Inuk, les taux de chômage varient peu entre les personnes sans diplôme et celles ayant un diplôme d’études secondaires ou un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier (figure 2b).
- De manière générale, les taux de chômage des Autochtones de 25 à 64 ans sont supérieurs à ceux de l’ensemble de la population du Québec pour tous les niveaux de scolarité, sauf pour l’ensemble des Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 2a).
- Moins de 4 % des Autochtones ayant un diplôme universitaire sont en chômage comparativement à 4,3 % de l’ensemble de la population du Québec ayant atteint ce niveau de scolarité (figure 2a). Selon l’identité autochtone, ce sont surtout les membres des Premières Nations ayant un diplôme universitaire qui affichent un bas taux de chômage (3,3 %) (figure 2b).
L’inactivité selon le niveau de scolarité
- De manière générale, l’activité sur le marché du travail des Autochtones augmente selon le plus haut niveau de scolarité atteint, tout comme c’est le cas pour l’ensemble de la population du Québec (figure 3a).
- L’activité sur le marché du travail des Métis augmente selon le plus haut niveau de scolarité atteint, tandis que celle des membres des Premières Nations plafonne à partir du niveau collégial et que celle des Inuk diminue entre les niveaux collégial et universitaire (figure 3b).
- Globalement, les taux d’inactivité des Autochtones sont plus élevés que ceux de l’ensemble de la population du Québec pour tous les niveaux de scolarité, sauf pour les Autochtones ayant un diplôme universitaire (figure 3a).
- Les Autochtones sans diplôme ou ayant un diplôme d’apprenti ou d’une école de métier apparaissent être plus susceptibles d’être inactifs sur le marché du travail que les personnes de l’ensemble de la population du Québec (figure 3b).
Les personnes sans diplôme
- Moins de la moitié (48,8 %) des Autochtones de 25 à 64 ans sans diplôme sont en emploi, alors que c’est le cas de plus de la moitié (55,9 %) de l’ensemble de la population du Québec (figure 1a).
- Selon l’identité autochtone, les Inuk sont les seuls à afficher un taux d’emploi supérieur à 50 % (51,2 %) pour les personnes sans diplôme (figure 1b).
- Les taux de chômage les plus élevés chez les Autochtones sans diplôme sont observés chez les Métis (15 % pour l’ensemble des Métis et 17,1 % chez les femmes Métis) (figure 2b).
- Les Autochtones sans diplôme sont moins actifs sur le marché de l’emploi (43,8 % d’inactivité) comparativement aux personnes sans diplôme de l’ensemble de la population du Québec (37 % d’inactivité) (figure 3a).
- Selon l’identité autochtone, les Inuk affichent le plus faible taux d’inactivité des personnes sans diplôme (41,6 % pour l’ensemble des Inuk et 36,8 % chez les hommes Inuk) (figure 3b).
Les femmes autochtones
- De manière générale, les femmes autochtones affichent des taux d’emploi plus faibles (figure 1b) et des taux d’inactivité plus élevés (figure 3b) que les hommes autochtones ayant le même niveau de scolarité.
- Les femmes autochtones ayant une scolarité de niveau postsecondaire (collégial, non universitaire et universitaire) affichent des taux de chômage inférieurs à ceux des hommes ayant un même niveau de scolarité (figure 2a).
- Selon l’identité autochtone, les femmes Inuk constituent une exception : celles qui ont un diplôme universitaire présentent un taux de chômage de 8 % comparativement à 0 % des hommes Inuk de même scolarité (figure 2b); celles qui n’ont pas de diplôme présentent un taux de chômage plus faible que celui des hommes sans diplôme (11 %, contre 13,9 %) (figure 2b).
- Les femmes Métis sans diplôme ont les taux d’emploi les plus faibles (40 %, figure 1b) ainsi que les taux de chômage (17,1 %, figure 2b) et d’inactivité (52 %, figure 3b) les plus élevés.
- La situation des femmes sans diplôme des Premières Nations est comparable : un faible taux d’emploi (41,7 %, figure 1b) et de forts taux de chômage (13,3 %, figure 2b) et d’inactivité (52 %, figure 3b).
Les hommes autochtones
- Parmi tous les Autochtones du Québec, les hommes Inuk ayant un diplôme universitaire présentent le plus haut taux d’emploi (90,9 %, figure 1b) et les plus faibles taux de chômage (0 %, figure 2b) et d’inactivité (9,1 %, figure 3b).
Défis
- D'ici à 2030, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l'éducation et assurer l'égalité d'accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d'enseignement et de formation professionnelle. (Programme de développement durable à l'horizon 2030, objectif 4,5)
Source(s)
Statistique Canada. Tableau 98-10-0451-01 Situation d’activité selon le plus haut niveau de scolarité, l’identité autochtone, l’âge et le genre : Canada, provinces et territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement y compris les parties. DOI : https://doi.org/10.25318/9810045101-fra
Notes
Dans les figures 1a, 2a et 3a, la ligne intitulée "Total, plus haut certificat ou grade" présente les taux d'emploi, de chômage et d'inactivité moyen de l'ensemble de la population ou des Autochtones du Québec lorsque l'on prend en considération tous les niveaux de scolarité.
Thèmes traités dans ce document
Données mises à jour en juillet 2023