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'''RECOMMANDATION 2 :''' Toute réforme de la gouvernance dans l’enseignement supérieur doit assurer l’établissement de mécanismes de <span class="theme">reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels</span> qui assurent la continuité des parcours éducatifs (et non pas seulement scolaires), et ce, en lien avec les instances éducatives extérieures à l’enseignement supérieur.  +
'''RECOMMANDATION 1 :''' Toute réforme de la gouvernance dans l’enseignement supérieur, en particulier dans les instances-conseils, doit nécessairement favoriser le développement de l’éducation des adultes. Elle doit favoriser la coordination avec l’ensemble des parties prenantes en éducation et les intervenantes et intervenants extérieurs au champ scolaire. Le secteur de l’éducation des adultes doit être représenté adéquatement dans les instances de gouvernance. Cette représentation doit tenir compte de la diversité des actrices et acteurs en éducation des adultes, notamment les adultes en formation.  +
'''RECOMMANDATION 3 :''' Tenir un débat public sur l’éducation des adultes dans l’enseignement supérieur. Le mandat d’un tel débat devrait s’intéresser à cinq champs au regard de la place des adultes dans les établissements d’enseignement supérieur : l’accessibilité, l’offre de formation, la persévérance scolaire, le parcours étudiant et le financement de l’éducation des adultes.  +
L
'''2. La reconnaissance des acquis''' Un système de reconnaissance des acquis d’expérience basé sur l’expérience personnelle ou professionnelle doit être accessible et soutenu, de manière la plus complète possible. Ce système constitue une pierre d’assise de l’accessibilité des adultes à l’enseignement universitaire. Pour ce faire, il doit être transparent, comme le souhaite la FAEUQEP (2012) : « les établissements universitaires devraient offrir et publiciser les mesures de soutien aux étudiants qui souhaitent formuler une demande de reconnaissance des acquis ». Il est impératif que la reconnaissance des acquis devienne un enjeu majeur du développement des universités dans les années à venir.  +
'''5. Différentes mesures pour tenir compte de la réalité étudiante des adultes''' Au-delà du financement et de la reconnaissance des acquis, d’autres mesures doivent aussi être considérées. Toutes sont essentielles et répondent à différents aspects de la condition étudiante des adultes. Citons, notamment : * un service étudiant le soir et les fins de semaine, pour répondre aux besoins des populations étudiantes adultes; * l’aide à la diplomation pour les étudiantes et les étudiants adultes à temps partiel; * la pleine reconnaissance des baccalauréats par cumul, en améliorant notamment celle des diplômes entre les universités québécoises.  +
'''3. La reconnaissance des crédits et des diplômes entre universités québécoises''' Au premier chef d’un système de reconnaissance, celle concernant les crédits de cours et les diplômes (certificats, DESS, baccalauréat par cumul) entre les diverses universités québécoises doit être mise en place.  +
'''4. Une aide financière adaptée aux adultes étudiants''' Certains étudiants adultes à temps partiel, dont on a noté le faible revenu moyen, parviennent parfois à se bricoler un certain financement à l’aide de différents mécanismes. Mentionnons, par exemple : * l’accès aux prêts étudiants en respectant la condition de s’inscrire à au moins deux cours par semestre; * l’utilisation d’un REER associée à la condition de rembourser la somme utilisée dans les cinq ans suivant la fin de la formation; * le remboursement par certains employeurs des frais encourus une fois la formation complétée; * la déduction fiscale des frais de scolarité; * l’accès dans certains cas exceptionnels aux allocations chômage; * le régime d’épargne étude; * l’instauration du temps partagé; * l’utilisation du congé maternité.  +
'''1. La formule de financement''' La réflexion doit se poursuivre sur une formule de financement équitable et respectueuse de toutes les catégories de la population étudiante. Cette formule doit : * assurer une équité inhérente entre les étudiants, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas désavantager l’une ou l’autre des catégories d’étudiants; * éviter de mener, directement ou indirectement, à l’établissement de quota maximum d’étudiants; * favoriser l’accessibilité aux études universitaires à l’ensemble des citoyens peu importe leurs profils démographiques. L’université devrait s’inspirer du réseau collégial où la formation jugée manquante ou complémentaire est subventionnée depuis 2008.  +
* Exiger que les fonds dédiés aux services d’éducation des adultes, par l’entremise des règles budgétaires, soient effectivement consacrés à ces services.   +
* Prévoir le financement de nouvelles initiatives ciblées permettant le développement d’une culture de formation continue dans les PME. Ces initiatives devraient être d’emblée accessibles aux entreprises d’économie sociale (COCDMO, 2019 : 10).   +
* Documenter le financement des services éducatifs et complémentaires offerts aux groupes marginalisés.   +
* Limiter le nombre d’élèves par classe.   +
* Protéger les fonds destinés à l’éducation des adultes pour répondre aux besoins et faire du développement.   +
* Favoriser l’ouverte de postes permanents plutôt que temporaires.   +
* Étant donné que les personnes marginalisées se retrouvent souvent dans les milieux éducatifs non formels comme les organismes communautaires, leur apport devrait être reconnu par un rehaussement du financement à la mission des organismes d’action communautaires autonomes.   +
* S’assurer que les critères déterminant l’aide financière accordée et la hauteur de cette aide tiennent compte de la situation financière des adultes qui diffèrent de celle des jeunes en formation initiale.   +
* Assurer le financement par des enveloppes ouvertes de façon à répondre aux besoins (ICÉA, 2009 : 28).   +
* Définir des règles claires pour encadrer l’attribution du soutien financier de l’État. Ces règles devraient permettre d’éliminer les inégalités provenant de la multiplicité et de la concurrence des différentes mesures d’aide offertes actuellement par l’État (loi, mesures fiscales et autres, politiques et programmes des gouvernements québécois et canadien) (ICÉA, 2010 : 27).   +
* S’assurer que les organisations communautaires et populaires bénéficient d’un financement public qui leur permet de consolider leur mission et de pérenniser leurs actions. (ICÉA, 2010 : 28)   +
* Assurer une offre adéquate des services complémentaires qui répondent aux besoins des adultes en formation, y compris ceux qui reçoivent du soutien du milieu communautaire, en accroissant substantiellement leur financement.   +