Lutte à l’analphabétisme : circonscrire le problème et trouver des solutions (2018)

De Indicateurs EA

Lutte à l’analphabétisme : circonscrire le problème et trouver des solutions (2018)

Présentation au Ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec d’un argumentaire en faveur de l’élaboration d’une stratégie d’alphabétisation qui mise sur les quatre axes d’interventions définis par le Réseau de lutte à l’analphabétisme.

Source : Lutte à l’analphabétisme : circonscrire le problème et trouver des solutions, Avis à M. Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie d’alphabétisation, avril 2018.

Les quatre axes d’interventions définis par le Réseau de lutte à l’analphabétisme

Niveaux 1 et inférieur à 1 de littératie

Niveaux qui se caractérisent par de faibles (niveau 1) ou de très faibles attentes (inférieur à 1) en matière d’évaluation de la capacité des adultes à utiliser l’écrit :

  • les adultes qui se classent aux niveaux les plus bas de l’échelle de littératie se retrouvent dans une situation où ils sont susceptibles d’éprouver des difficultés ou de grandes difficultés à comprendre l’écrit;
  • ces adultes peinent à lire pour apprendre : leur autonomie d’action et leur capacité d’agir sont limitées en présence d’environnements écrits de plus en plus complexes;
  • une personne sur cinq se retrouve dans cette situation au Québec (chez les adultes de 16 à 65 ans, 14,9 % se classent au niveau 1 et 4,1 % se classent au niveau inférieur à 1).

Niveau 2

Niveau qui se caractérise par des attentes moyennes en matière d’évaluation de la capacité des adultes à utiliser l’écrit :

  • les adultes qui se classent au niveau 2 de l’échelle de littératie se retrouvent dans une situation où leur capacité à lire est relative à la présence de conditions facilitantes;
  • ces adultes peuvent lire pour apprendre : leur autonomie d’action et leur capacité d’agir dépendent de la présence d’environnements écrits adaptés;
  • une personne sur trois se retrouve dans cette situation au Québec (chez les adultes de 16 à 65 ans, 34,3 % se classent au niveau 2).

Niveaux 3, 4 et 5

Niveaux qui se caractérisent par de grandes (niveau 3) ou de très grandes attentes (niveaux 4 et 5) en matière d’évaluation de la capacité des adultes à utiliser l’écrit :

  • les adultes qui se classent aux niveaux les plus élevés de l’échelle de littératie se retrouvent dans une situation où ils n’éprouvent pas de difficulté à lire et où ils sont incités à le faire pour apprendre, comprendre faire ou agir en toute autonomie;
  • l’autonomie d’action et la capacité d’agir de ces adultes sont grandes malgré la présence d’environnements écrits de plus en plus complexes;
  • moins d’une personne sur deux se retrouve dans cette situation au Québec (chez les adultes de 16 à 65 ans, 35,5 % se classent au niveau 3 et 11,2 % se classent aux niveaux 4 et 5).


Pour en savoir plus sur la réflexion de l'ICÉA au sujet de la littératie et des résultats du PEICA, :